Après la révolution, une émigration massive des compétences tunisiennes, tous secteurs confondus, a été constatée, ce qui a eu pour effet une diminution du nombre des cadres dans plusieurs entreprises publiques et privées. Parmi les compétences qui ont jugé nécessaire d’émigrer, on peut citer les professeurs universitaires et les médecins spécialistes.
Ils ont choisi de tenter leur chance ailleurs non seulement pour des raisons économiques — dans la mesure où ces spécialistes sont mieux payés dans ces pays , mais aussi pour des raisons professionnelles. Dans ces contrées, les moyens mobilisés sont sophistiqués et disponibles en nombre suffisant. Les conditions de vie sont également confortables et décentes.
Certes, personne n’est contre la mobilité des compétences qui peut être enrichissante et utile, mais quand une telle émigration porte atteinte au service public, cela n’est point toléré. Dans plusieurs hôpitaux à l’intérieur du pays, on manque de spécialistes et il a fallu se débrouiller pour combler ce vide, quitte à faire appel à des spécialistes étrangers. C’est le cas aussi dans des secteurs clés, comme celui de l’enseignement qui a besoin de cadres hautement compétents.