Le secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Noureddine Taboubi a déclaré, que « la Tunisie a plus que jamais besoin de la formation d’un gouvernement pour éviter le vide institutionnel et les nominations successives dans l’administration ».
Dans une déclaration à la TAP lors de la cérémonie d’inauguration du bureau de services pour les retraités Italiens résidant en Tunisie et les immigrés tunisiens en Italie, organisée, mardi à Hammamet, Taboubi a indiqué que « le plus important aujourd’hui est de former un gouvernement qui entame le travail et les négociations et qui fixe par la suite les délais de la tenue d’élections prématurées ou bien la révision de la loi électorale et l’instauration de la cour constitutionnelle, tel que prônées par la majorité ».
Evoquant les informations qui circulent à propos de la cession d’une partie du capital de la compagnie aérienne Tunisair, Taboubi a critiqué le non respect, par le gouvernement chargé de la gestion des affaires courantes, des accords conclus », affirmant « qu’il n’est pas question de céder des institutions du secteur public d’autant plus que l’UGTT est favorable à la réforme et à l’application de l’accord signé dont les dispositions sont claires », a-t-il poursuivi.
Il a indiqué à ce propos que les négociations sur la situation des institutions du secteur public, au cas par cas, a été prévue depuis le mois de décembre dernier, notant qu’aucun dossier n’a été traité jusqu’à ce jour. « Ce gouvernement a refusé de s’asseoir à la table des négociations car il n’a pas de vision claire », a estimé Taboubi.
Le secrétaire général de l’UGTT a indiqué à cet effet que la centrale syndicale a préféré « adopter une attitude constructive et maintenir un climat social sain », au cours de l’année écoulée, annonçant que plusieurs rassemblements de travailleurs auront lieu à partir de vendredi prochain.
Il a rappelé à cet effet que plusieurs accords conclus n’ont pas été activés, dans l’absence totale d’un vis-à-vis à même de négocier avec l’UGTT à cause de la réticence des ministres sortants », notant que l’UGTT a signé, avec le chef du gouvernement, un accord relatif aux enseignants universitaires, des médecins de la santé publique et les ingénieurs, dont l’application a été prévue pour le début du mois de janvier courant, sans qu’il soit publié dans le journal officiel de la République tunisienne ».