En décidant que demain, jeudi 6 février, les représentants des partis censés constituer la ceinture politique et parlementaire de son futur gouvernement se réuniront, de
nouveau, en vue d’examiner et peut-être adopter une version révisée du programme commun connu sous l’appellation «Le document contractuel sur le prochain gouvernement», Elyes Fakhfakh s’est-il donné un répit de deux jours (hier et aujourd’hui) au cours desquels il essayera de convaincre Ennahdha et Tahya Tounès et aussi Al Karama de la justesse de son approche fondée sur la mise à l’écart de Nabil Karoui et de son parti Qalb Tounès du processus de formation du prochain gouvernement ou consentira- t-il à accepter, sur la base des pressions nahdhaouies et peut-être en tenant en considération la position du Président Kaïs Saïed qui aurait affirmé n’avoir aucun rapport avec l’entêtement de Fakhfakh, une solution consistant en un revirement honorable
qui permettrait à Qalb Tounès de rejoindre les négociations, d’une part, et préserverait, d’autre part, la crédibilité du locataire de Dar Dhiafa
et l’image qu’il s’est construite d’un négociateur intraitable sur les principes et les valeurs guidant son comportement ?
En plus clair, les journées d’hier mardi 4 et d’aujourd’hui mercredi 5 février seraient-elles déterminantes pour ce qui est de l’attitude ou de
la réponse que le chef du gouvernement désigné s’est trouvé dans l’obligation de fournir aussi bien à l’équipe de négociateurs qui l’assiste dans son œuvre qu’à ses potentiels partenaires-alliés qui exigent
de lui, à un rythme de plus en plus soutenu, une position claire, transparente et tranchante qui va au-delà des discours théoriques et des promesses impossibles à réaliser dans un paysage politique et parlementaire analogue à celui qui règne en Tunisie depuis que les urnes ont livré leur verdict le 6 octobre dernier et révélé une représentation parlementaire risquant d’exploser à tout moment ?
Et à suivre «les analyses savantes» et les «révélations fracassantes» sur ce qui entoure réellement le processus de formation du gouvernement, données distillées quotidiennement par les réseaux sociaux sous le sceau top secret exclusif, on peut imaginer que tous les revirements sont possibles, que tous les deals peuvent se produire et que l’avenir du gouvernement Fakhfakh et
la tenue des législatives anticipées ne tiennent qu’à un fil qui peut être rompu à n’importe quel moment.
karabaka youssef
6 février 2020 à 08:40
Si quelqu’un est un homme de principe, c’a d que ses décisions et positions sont basées sur les valeurs et mœurs, il est tenu de respecter tous les principes. Ainsi, je ne pense pas que tous les partisans de kalb tounes sont mafieux ou sont « cleans ». cette constatation est valable, aussi, à la majorité des parties.
De ce fait, le président du gouvernement chargé, peut suivre le principe de l’équité: il ne propose pas aucun candidat soupçonné abstraction faite de son partie et au même temps s’engage sans révocation, de faire appliquer la justice à toute personne soupçonnée quelque soit son partie ou sa position. Ainsi, il reste dans sa démarche en tant qu’homme de principe, applique la justice, et construit une pierre dans la notion de l’état des lois et institutions. toute partie ou personne « clean » peut accepter et défendre cette démarche.