Slim Feriani : ministre de l’Industrie et des PME
«La validation de la loi du Crowdfunding par le conseil des ministres permet de mettre l’accent sur l’importance du financement participatif et des opportunités d’investissement potentielles qu’il peut faciliter, notamment pour les start-up et les PME. Cet outil de financement alternatif est capable de collecter des fonds qui peuvent, éventuellement, s’élever à 50 millions de dinars et provoquer un changement colossal dans la conjoncture économique, sur un horizon de 5 ans.
Cet outil de financement est ouvert au public et concerne les Tunisiens résidents en Tunisie ou à l’étranger. Tout le monde peut placer la somme qu’il souhaite pour financer des projets innovants, des start-up ou des PME».
Ahmed El Karam : président du directoire d’Amen Bank
«Les banques peuvent très bien soutenir, encadrer et apporter des ressources financières pour le crowdfunding qui est une mesure intéressante du fait qu’elle enrichit l’espace financier tunisien. Ce mécanisme est intéressant car il permet à plusieurs entreprises de disposer de financements qui pourraient être difficilement assurés par un dispositif bancaire classique. Il s’agit, dans ce cas de figure, d’entrepreneurs n’ayant pas les garanties nécessaires pour l’obtention d’un crédit. Ce mécanisme est très important pour les startup qui, à un certain moment, auront besoin de lever des capitaux. Il est utilisé pour les idées culturelles à l’instar des œuvres d’art, pièces de théâtre, films et autres. Ainsi, il s’agit d’un moyen de mécénat et de bénévolat pour le financement de projets culturels. Le crowdfunding doit être géré d’une manière professionnelle. Et ce, en mettant l’ensemble des règles qui protègent les créanciers. Il n’est pas question que ces gens-là subissent des actions frauduleuses », lance-t-il. Avant d’affirmer « qu’il s’agit du rôle du pouvoir public d’assurer la bonne gouvernance et la protection ».
Elyes Mnakbi : P.-d.g. de Tunisair
«La compagnie n’est pas habilitée à faire entrer quiconque dans son capital, ou même à en discuter, sauf décision du gouvernement et accord de la Carep (Commission d’assainissement et de restructuration des entreprises publiques). Or, aucune décision n’a été prise dans ce sens, et les négociations avec Qatar Airways n’ont nullement dépassé les cadres du «Code-Share» et du Catering. Il s’agit d’une mauvaise interprétation de mes propos par le journaliste d’Al-Araby Al-Jadid. J’ai juste exprimé mon souhait de voir une prise de participation d’une compagnie étrangère dans Tunisair, afin d’aider à sortir le transporteur national de ses difficultés et générer du cash».