Entraîneurs | Lassaâd Jarda : la recette !

Humble, connaisseur et audacieux, il permet à son USM de jouer dans la cour des grands

Il méritait sûrement mieux que la défaite à l’image de l’USM qui a joué d’égal à égal avec une EST en mode «rouleau compresseur». L’USM a bien joué surtout en première période où elle a raté trois buts faciles qui auraient pu faire basculer le match dans un autre sens. C’est presque la seule équipe (le ST aussi) qui s’est montrée aussi audacieuse pour déranger une EST en pleine maîtrise. L’USM a fermé pendant la première mi-temps une bonne partie des espaces et des lignes de passes verticales et de transition devant Yaâkoubi et Badrane (premiers relanceurs «sang et or») puis devant Benguith (le métronome du milieu). Un pressing étudié qui lui a permis de subtiliser des ballons et d’accélérer pour se créer trois occasions. De plus, on a vu Machmoum et ses équipiers bien jouer l’attaque placée: des touches de balles limpides, des renversements  dans les deux sens et des courses répétées (ça se voit) plusieurs fois aux entraînements. Ce n’est pas une surprise de football joué de l’USM   depuis le début de la saison.

Derrière cela, il y a un travail minutieux d’un entraîneur qui réussit. Lassaâd Jarda était un joueur très moyen, il n’a pas fait une grande carrière, mais il a appris de Nagy (le grand, l’éternel) et d’autres entraîneurs qu’il a côtoyés au CA, il s’est frayé un chemin  dans le métier d’entraîneur avec une carrière en Autriche et dans les pays du Golfe. Il a réussi, il est aujourd’hui quelqu’un de reconnu comme compétent. En lisant bien le jeu de l’EST, il a osé mais il lui a manqué juste la réussite et la chance. Ce qu’il a fait à Monastir est monstre. Ce n’est pas un hasard. C’est le raisonnement et la méthodologie d’un bon entraîneur,  qui ne parle pas beaucoup, mais qui travaille et qui convainc. Lassaâd Jarda est aujourd’hui un exemple concret de ce qui veut dire faire le chemin d’entraîneur comme il se doit.

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