Elyes Fakhfakh réservait-il une surprise que tout le monde prédisait mais dont il retarde l’annonce au maximum afin de s’assurer des facteurs de réussite à son initiative consistant à accepter, enfin, de faire participer Qalb Tounès et son président Nabil Karoui au processus de formation du prochain gouvernement tout au long de ses trois étapes, à savoir l’élaboration du programme commun, la signature de ce même programme connu sous l’appellation «Document contractuel du gouvernement de la clarté et de l’édification de la confiance», et enfin le choix des ministres qui formeront la future équipe ministérielle ?
C’était la grande question que l’ensemble des observateurs se posaient tout au long de la journée du mercredi 5 février dans la foulée de la polémique qui a éclaté à la suite des déclarations de Rached Ghannouchi, président d’Ennahdha et du Parlement, et des réponses cinglantes qui lui ont été opposées par Fethi Touzri et Lobna Jeribi jurant que Qalb Tounès ne sera pas associé aux négociations et que les conditions-caprices d’Ennahdha ne seront, à aucun prix, satisfaites.
Et la surprise ou le miracle tant attendus et tant exclus par Fakhfakh et ses lieutenants de se produire, hier, à l’occasion de la rencontre de concertation qualifiée «de productive et constructive» par le communiqué qui l’a suivie, ayant groupé les trois protagonistes qui ont dominé l’actualité ces trois derniers jours, en l’occurrence Rached Ghannouchi, Elyes Fakhfakh et Nabil Karoui.
Une rencontre dont on ne connaît pas encore les résultats, sauf les indiscrétions distillées aux médias, sur la base du système des exclusivités et des scoops livrés aux «amis et aux réseaux sûrs» comme s’il s’agissait d’une transaction commerciale dont les secrets et les détails doivent être préservés à tout prix, au risque de voir «les ennemis» la torpiller ou empêcher son exécution.
Pourtant et sans prétendre être un grand politologue au parfum de ce qui se passe à Dar Dhiafa ou à la Cité El Ghazela, l’on peut affirmer qu’un nouveau tournant est survenu, hier, dans le processus de formation du prochain gouvernement et qu’existent désormais deux temps marquant ce processus: l’étape avant le 6 février et l’étape post 6 février 2020, dans le sens que la démarche adoptée par Elyes Fakhfakh et ses assistants-conseillers jusqu’au mercredi 5 février va connaître une transformation radicale fondée essentiellement sur une nouvelle ceinture parlementaire et politique qui pourrait supplanter celle dont on parle jusqu’ici.
La nouvelle ceinture à laquelle se joindraient probablement le bloc parlementaire de Qalb Tounès et celui de la Réforme nationale donnerait sûrement des ailes au chef du gouvernement désigné et pourrait lui permettre de se libérer des pressions de Mohamed Abbou et de ses amis d’Echaâb dont certains, à l’image de Salem Labyedh, commencent déjà à «blanchir» Qalb Tounès en criant qu’ils ne l’ont jamais traité «de parti des corrompus» et que c’est à la justice que revient le droit de décider du sort de Nabil Karoui qui reste «toujours innocent jusqu’à ce que sa culpabilité soit prouvée par la justice et uniquement par la justice».
karabaka youssef
7 février 2020 à 10:48
Si le président du gouvernement chargé et les autres proches de lui sont vraiment des hommes de principes, il associerons kalb tounes au prochain gouvernement mais ils appliquerons la justice à tout corrompus même s’il est partisan. les infractions sont personnelles. d’ailleurs toute partie, structure, administration, incorporation..etc.. doit mettre un système interne d’anti- corruption.
Yasmine
8 février 2020 à 05:59
Il a cédé aux désidératas du gourou….. !
Encore un !