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Marouane Abasssi : L’investissement et l’épargne restent faibles en Tunisie

Les taux d’investissement et d’épargne restent faibles en Tunisie par rapport à la moyenne enregistrée dans la région MENA, a estimé, vendredi, le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), Marouane Abasssi, mettant l’accent sur la nécessité de résoudre ce problème.

S’exprimant lors d’une séance plénière à l’ARP, consacrée à son audition au sujet de la situation économique et financière du pays, Abassi a affirmé qu’il demeure  » impossible d’asseoir une économie efficace sans un fort taux d’investissement ».

Et d’ajouter que le taux d’investissement en Tunisie est passé de 25 % à 18,5 % du Produit Intérieur Brut (PIB). Pour ce qui est du taux d’épargne, il a indiqué qu’il a reculé de 20 % à 8,5 % du PIB.

 » Nous aspirons aujourd’hui à rattraper les pays voisins de la région MENA où les taux d’investissement et d’épargne ont atteint respectivement 28,6 % et 27,9 % « , a-t-il déclaré.

S’agissant du secteur extérieur, le gouverneur de la BCT a fait état de la baisse du déficit de la balance des paiements qui est passé de 11 % à 8,8 % en 2018, estimant, que cela accentuera davantage le taux d’endettement du pays.

Par ailleurs, il a fait savoir que les réserves de change se sont améliorées par rapport à celles de 2018, pour atteindre 19 millions de dinars contre 13, 9 millions de dinars, déclarant que  » la Tunisie est parvenue à stocker 5 milliards de dinars supplémentaires (112 jours d’importation à la fin de 2019, 84 jours d’importation au terme de l’année 2018) ».

Pour ce qui est du déficit de la balance commerciale, Abassi a fait savoir qu’il ne s’est aggravé que de 2 % en 2019 contre 19 % en 2018, soulignant que l’amélioration de la balance des services est due essentiellement à la reprise du secteur touristique qui a généré des recettes en devises.

D’après lui, la Banque Centrale a adopté une politique monétaire  » efficace  » contraire aux recommandations du Fonds Monétaire International (FMI) visant à améliorer la balance des paiements à travers la dépréciation du dinar.

Cette politique de la BCT, a-t-il dit, a permis de maîtriser le déficit de la balance des paiements qui est passé de 11 % à 8,8 % contre 1 % prévu, estimant, qu’une amélioration de la balance pourrait être enregistrée en 2020 si l’investissement reprend.  » Cela permettra de réduire l’endettement extérieur « , a-t-il conclu.

 

(Crédit photo : مجلس نوّاب الشّعب Assemblée des Représentants du Peuple)

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