Accueil Sport Mongi Ben Brahim (ancien international) : «Une finale EST-ESS en apothéose»

Mongi Ben Brahim (ancien international) : «Une finale EST-ESS en apothéose»

«Ce tirage au sort ne peut nous procurer que de la joie et du bonheur, dans la mesure où il y a de fortes chances de retrouver nos deux représentants en Ligue des champions, en l’occurrence l’Espérance Sportive de Tunis et l’Etoile du Sahel, en finale de cette joute continentale. C’est la première impression qui se dégage pour moi de ce tirage au sort. En tout cas, le tirage en a voulu ainsi, vu que nos deux représentants ne peuvent se croiser qu’en finale. Alors, croisons les doigts pour que ce soit ainsi fait, d’autant que le tirage au sort des quarts nous est favorable, dans la mesure où les adversaires les plus coriaces, encore en course, à savoir TP Mazembe et Mamelodi Sundowns, disputent les matches aller en déplacement, respectivement à Casablanca et au Caire.

Pour l’Espérance Sportive de Tunis, vainqueur des deux dernières éditions de la Champions League, affronter Ezzamalek, dont la dernière C1 africaine remportée remonte à 2002, est, à mon sens à la portée, d’autant que le match aller va se dérouler en Egypte. L’Espérance et Ezzamalek s’affronteront en Supercoupe d’Afrique le 14 de ce mois à Doha, ce qui permettra à chacun des deux protagonistes d’avoir un aperçu sur le potentiel de l’autre. De surcroît, la Supercoupe d’Afrique servira de match référence, en prévision de la double confrontation en quart de finale de la Champions League.

A mon sens, l’Espérance de Tunis sera avantagée par la qualité de ses joueurs, par l’entourage du club et, surtout, par la manière avec laquelle le staff technique gère son groupe. L’entente est cordiale entre Mouîne Chaâbani, son staff et les joueurs, et le résultat se fait ressentir sur le terrain.

Concernant l’Etoile Sportive du Sahel, c’est l’une des meilleures équipes d’Afrique. C’est une équipe qui ne peut pas se permettre de ne pas prodiguer du bonheur à ses supporters.

Par ailleurs, s’il y a une question que je me pose, c’est comment un club de la grandeur de l’Etoile du Sahel, avec son potentiel humain et logistique, n’a remporté la Champions League qu’une seule fois de toute son histoire. L’Etoile a remporté la C1 africaine en 2007. Depuis, rien. De quoi amener les dirigeants étoilés et même les supporters à se poser la question, d’y méditer et qu’on cesse d’émettre des critiques à l’égard de M. Ridha Charfeddine, au vu de tous ses sacrifices financiers au profit du club.

Par contre,  et si je peux me le permettre, s’il y a un conseil que j’aimerais prodiguer à M. Charfeddine, c’est de léguer la gestion de l’équipe sénior de football à une personne compétente, et ce ne sont pas les noms qui manquent à Sousse. C’est très important que le président du club délègue et collabore étroitement avec une personne compétente qu’il nommerait au poste de manager général ou directeur sportif et de travailler en osmose dans le seul intérêt du club.

Le seul bémol, c’est que tout le monde se pose la question, si l’avenir proche du club se fera avec ou sans Garrido. Tous les supporters se font du souci et se posent des questions sur la manière avec laquelle est géré le groupe. La communication  est inexistante, et ce qui constitue le point faible du technicien espagnol. Garrido a de la chance d’entraîner une équipe de la trempe de l’Etoile du Sahel, mais ce dernier n’a pas été à la hauteur de la tâche. Ce que je trouve scandaleux, c’est qu’il étale en public la cuisine interne. C’est sa façon de dissimuler son incompétence et ses limites. J’émets le souhait que Ridha Charfeddine prenne une décision courageuse et adéquate. Il y va de l’intérêt de l’Etoile. Pour conclure, dans cette édition de la Champions League et au vu du tirage au sort des quarts de finale, on risque d’assister en demi-finale à deux finales avant la lettre : ESS-Ahly et EST-TP Mazembe, et c’est ce qui fait la beauté de ce sport et, en apothéose, une finale EST-ESS. C’est mon pronostic. C’est même mon souhait pour cette édition de la Ligue des Champions. En tant que footballeur tunisien, j’ai le droit de rêver d’une finale tunisienne, d’autant que c’est dans les cordes de nos deux représentants».

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