L’Espérance accrochée par le dernier de la classe : La tête à Doha !…

Le résultat du match de dimanche n’aura aucune incidence sur le classement en fin de saison. Il ne fallait pas se dépenser autant et laisser des réserves en prévision de l’explication de ce vendredi contre Ezzamalek.

La blessure de Badrane contractée aux échauffements a sans aucun doute fait réfléchir ses camarades qui, même s’ils avaient opté pour l’offensive,  ont évité d’aller au contact dans les 30 derniers mètres. Car, des risques, il était inutile d’en prendre. Que l’Espérance gagne ou qu’elle perde ne changera rien à la donne. Le leader a déjà pris le large, suffisamment pour ne pas se faire rattraper. L’Espérance de Tunis est à dix longueurs d’avance de son dauphin monasitirien qu’elle a battu en milieu de semaine dernière en match retard comptant pour la 11e journée de la Ligue 1. C’était le match à ne pas perdre face à un adversaire direct et un sérieux candidat dans la course au titre.

Dimanche, par contre, il fallait appliquer la méthode du service minimum tout en étant efficace, chose que les «Sang et Or» ont réussi à faire pendant un peu plus d’une heure de jeu en réussissant à prendre l’ascendant à la 51’ avant de se faire rattraper au score à la 68’.

Au coup de sifflet final, le leader s’est fait finalement accrocher par le dernier de la classe. Un point précieux pour l’Union Sportive de Tataouine dans sa quête de quitter la zone rouge. Pour l’Espérance de Tunis, le match nul de dimanche n’aura aucune incidence sur le classement final. Il ne changera rien au fait que les dés sont (presque) jetés.

Attention où mettre les pieds…

Le résultat final du match EST-UST ne reflète nullement la physionomie de la rencontre, ni même le rapport de force. Ce n’est pas un nul équitable dans la mesure où la logique n’a pas été respectée. Les Sudistes étaient même chanceux que leur adversaire ne leur ait pas infligé une correction. C’est que les Espérantistes maîtrisaient parfaitement les débats, monopolisant le ballon au point d’en priver leur adversaire. Sauf qu’à l’approche des 30 derniers mètres, les camarades de Khalil Chammam évitaient d’aller au contact de peur de se faire blesser. Et personne ne peut leur en vouloir étant donné qu’ils ont un match important à disputer ce vendredi. Ils devaient avoir en tête la blessure de leur camarade Abdelkader Badrane, contractée aux échauffements. Une blessure qui le privera de prendre part à la Supercoupe d’Afrique. 

A notre humble avis, si les hommes de Mouine Chaâbani faisaient si attention à se préserver d’une éventuelle blessure,  c’est qu’ils avaient les jambes à Radès et la tête à Doha qui abritera ce vendredi la Supercoupe d’Afrique, mettant aux prises l’EST au Ezzamalek. Et les hommes de Chaâbani avaient mille fois raison d’agir ainsi.

Par ailleurs, nous pensons que les joueurs se sont trop dépensés à la fin de la rencontre de dimanche dernier et qu’ils auraient préservé leur énergie en fin de la rencontre en prévision de l’explication de ce vendredi. Ils n’auraient pas dû trop insister à la recherche du but de la victoire. 

Les «Sang et Or» ne peuvent pas, voire ne doivent pas chercher à gagner à tous les coups, d’autant qu’ils sont soumis à un rythme infernal de matches et qu’ils sont toujours sous la menace d’une éventuelle blessure et, ce, jusqu’à la fin de la saison. Et c’est normal dans la mesure où ils n’ont pas eu droit à la trêve hivernale durant laquelle ils ont disputé leurs matches en retard.

Il est temps que staff technique et joueurs apprennent à faire l’impasse sur certains matches afin de préserver leur énergie sur ce qui est plus important, la Supercoupe d’Afrique notamment, le titre qui a échappé aux «Sang et Or» l’année dernière et qu’il ne faudra pas laisser filer entre… les jambes ce vendredi.

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