La nouveauté de cette édition est l’organisation d’une compétition spécial régions dont l’objectif est de mettre en lumière des artistes issus de différents gouvernorats. Une manière de dénicher les richesses du patrimoine musical populaire.
Après près de 11 ans d’absence, le Festival de la musique et de la chanson tunisienne fait son grand retour pour renaître de ses cendres comme l’a suggéré son directeur Ezzeddine Beji lors d’une conférence de presse qui s’est tenue le lundi à la Cité de la culture.
Organisée par le ministère des Affaires culturelles et le Pôle musique du Théâtre de l’Opéra, la manifestation revient pour une première édition avec une nouvelle forme certes mais toujours fidèle à ses principes fondateurs. Cela se passera du 24 au 30 avril coïncidant avec la première semaine du mois de Ramadan.
Le directeur de la manifestation revient sur les causes de son interruption: rumeurs de copinage, pistons et corruption dans l’attribution des prix, ainsi qu’un certain anachronisme et une forme d’autisme qui ont fait que le festival s’est éloigné de la réalité du secteur et de ses changements. «Notre ambition est de redonner vie au festival et d’encourager les productions de qualité qui cibleront toutes les générations», a-t-il déclaré. Et d’ajouter : «Il ne s’agit pas d’un retour en arrière mais d’une renaissance et d’une évolution. Nous tiendrons compte des changements et des nouvelles tendances sans nous détourner des principes fondateurs du festival.»
La fameuse compétition du festival est ouverte aux compositeurs, aux auteurs et aux chanteurs de nationalité tunisienne, âgés de plus de 18 ans. Les candidats concourront pour trois prix : le Prix de la meilleure chanson, le Prix de la meilleure composition instrumentale et le Prix de la meilleure valorisation du patrimoine musical populaire. La principale condition demeure dans l’aspect inédit de l’œuvre présentée. En effet, les projets ne doivent pas avoir été présentés dans d’autres concours, ni diffusés dans des médias ou des plateformes Internet. Les compositions doivent obéir à des sonorités et rythmes typiquement tunisiens avec une écriture et une vision nouvelle. Les prétendants aux trois prix auront jusqu’au 16 mars pour déposer leurs dossiers. Le jury est, quant à lui, composé de huit membres : 1 musicien, 2 interprètes, 2 auteurs, 1 metteur en scène, un poète et enfin un huissier notaire.
Les lauréats profiteront de récompenses financières de 32 000 DT, 26 000 DT et de 20 000 DT pour les chansons gagnantes et respectivement de 16 000 DT, 13 000 DT et 10 000 DT pour les compositions gagnantes, ainsi que la possibilité de présenter leurs œuvres en Tunisie et à l’étranger. Les organisateurs s’engagent à produire et à diffuser les 5 premières œuvres et à présenter les 10 premières dans des festivals nationaux.
La nouveauté de cette édition est l’organisation d’une compétition spécial régions dont l’objectif est de mettre en lumière des artistes issus de différents gouvernorats. Une manière de dénicher les richesses du patrimoine musical populaire.
Un programme complet et détaillé du Festival de la musique et de la chanson tunisienne sera dévoilé dans les prochaines semaines. Nous y reviendrons.