Souhyr Belhassen est l’invitée du nouveau club de rencontre de l’Association vigilance pour la démocratie et l’état civil autour de la mémoire de la profession de journaliste
L’Association vigilance pour la démocratie et l’état civil a été fondée il y a sept ans. Son objet principal : défendre la liberté d’expression, l’un des acquis les plus importants de la révolution. Des débats, des séminaires, des hommages…sont organisés régulièrement par l’association en partenariat notamment avec des journalistes, des chercheurs dans l’univers des médias et des juristes spécialisés dans ce domaine.
Vigilance a lancé depuis décembre 2019 un nouvel atelier sur le thème : « Des journalistes contre l’oubli ». Il s’agit de témoignages de journalistes et de blogueurs sur les médias au temps de la dictature. Ces ateliers sur la mémoire de la profession viennent en réponse à une audition publique de l’Instance vérité et dignité (IVD) sur ce même thème organisée en décembre 2018 et que l’association a jugée non représentative de la dissidence dans le domaine des médias. Vigilance veut continuer ce travail de vérité entamé par l’IVD pour rendre hommage au courage de ceux qui ont résisté à la répression pour que plus jamais ne se renouvelle le bâillonnement de la parole libre.
Après avoir invité Mokhtar Trifi, qui a commencé sa carrière de journaliste à Dar Essabah, puis a milité dans le cadre de l’Association des journalistes tunisiens (AJT) avant de rejoindre le Barreau de Tunis, ensuite Youssef Seddik, pour un temps journaliste à «La Presse» dans les années 70, l’Association a convié Souhayr Belhassen pour présenter son témoignage. Le rendez-vous avec cette ancienne journaliste d’agence, qui a fait des passages remarqués aux journaux «La Presse» et «Le Temps», puis a longtemps été correspondante à Tunis de Jeune Afrique est fixé pour demain samedi, à 9h30.Souhayr a également fondé dans les années 90 la revue 7/7, censurée par le pouvoir alors qu’elle traitait essentiellement de l’univers de la télévision. En 2007, Souhayr Belhassen est élue à la présidence de la Fédération internationale des droits de l’Homme (Fidh), devenant ainsi la première femme arabo-musulmane à prendre sa direction. En collaboration avec Sophie Bessis, elle a publié « Bourguiba » et « Femmes du Maghreb, l’enjeu ».
Le témoignage de l’ancienne journaliste, également militante féministe, promet d’être passionnant.