L’EST perd deux fois de suite la Supercoupe d’Afrique devant Patrice Carteron.Châabani et ses joueurs ont manqué de lucidité malgré leur football fluide. Ezzamalek, emmené par un superbe Ben Charki, a mérité sa victoire. Frustrant !
Stade Al-Gharrafa. Ezzamalek bat EST : 3-1. (1-0 à la mi-temps). Buts de Youssef Obama (2’), Achref Ben Charki (58’ et 90’+5) pour Ezzamalek et Benguit (54’ S.p) pour l’EST. Arbitrage du Sud-africain Victor Gomez.
EST : Ben Chérifia, Derbali, Chetti, Yaakoubi, Chammam, Coulibaly, Bonsu (Khénissi 60’), Benguit, Ben Saha (Ben Hammouda 69’), Ouattara (Ben Choug 77’) et El Houni.
Ezzamalek : Abougabal, Emam (Abdel Ghani 88’), M.Hamdi, Alaa, Abdechafi, Obama, Sassi, Hamed, Ben Charki, Mohamed (Onajem 90’+1) et Zizou (Gomaa 82’).
C’est le pire scénario pour tout entraîneur que de faire une mauvaise entame de match en encaissant un but trop tôt. C’était le cas hier pour Mouine Chaâbani à l’occasion de la Supercoupe d’Afrique qui l’a opposé à Ezzamalek de Patrice Carteron. On jouait à peine la 2’ quand Abdechafi se faufila sur la gauche, dribbla Derbali avant de centrer pour Obama qui de la tête mit la balle dans les filets d’un Ben Chérifia aussi surpris qu’impuissant.
Un but encaissé trop tôt qui compliqua donc la tâche des hommes de Mouine Chaâbani. Des «Sang et Or» désarçonnés, certes, mais qui ont fini par se reprendre petit à petit et aller chercher le but de l’égalisation. A la 14’, Ouattara s’infiltra dans la zone de réparation adverse, servit El Houni qui à son tour remit en retrait pour Bonsu dont le tir frôla le montant gauche des filets d’Abougabal.
Une minute plus tard, les Cairotes répliquèrent par le biais de Mustapha Mohamed dont le tir puissant passa légèrement au-dessus de la transversale (15’).
Cinq minutes après, ce fut au tour des Espérantistes de tenter de nouveau leur chance. Encore une passe en retrait d’El Houni pour Bonsu dont le tir est dévié en corner par Hamdi (20’).
El Houni a beau essayer de trouver des solutions pour déverrouiller la défense cairote, mais ni ses passes longues ni ses remises en retrait n’ont permis d’égaliser avant la pause.
Quant aux Cairotes, à l’aise grâce à leur ouverture du score trop tôt, ils n’avaient qu’à gérer leur ascendant, à même de démontrer qu’ils étaient capables de doubler la mise avant de rejoindre les vestiaires à la mi-temps. On jouait la 42’ quand Ben Chérifia repoussa un tir de Mustapha Mohamed, la balle arriva devant Ben Charki qui tira au-dessus de la transversale.
Le retour, mais… !
Après la pause, les «Sang et Or» ont repris le jeu plus déterminés que jamais. Ils allaient vite cueillir les fruits de leur pressing haut quand ils poussaient, sur une action offensive, Mahmoud Hamdi à commettre l’irréparable en déviant de la main la trajectoire du ballon en pleine surface de réparation. Victor Gomez fit appel au VAR et ordonna un penalty en faveur des «Sang et Or». Un penalty transformé par Abderraouf Benguit (54’).
Hélas, la joie des Espérantistes fut de courte durée. Bonsu perdit la balle et Ben Charki d’en profiter en doublant la mise d’un tir croisé (58’).
Et la situation de se retourner de nouveau contre les «Sang et Or». Il fallait donc réagir et vite. Mené de nouveau au score, Mouine Chaâbani joua résolument l’attaque en faisant incorporer Khénissi à la place de Bonsu. Un autre attaquant a fait également son entrée en cours du jeu, à savoir Mohamed Ali Ben Hammouda en remplacement de Bilel Ben Saha. Un changement opéré dans la perspective de donner de la fraîcheur mais aussi plus de profondeur au jeu offensif. Et un dernier changement d’ordre offensif également avec l’entrée de Fadi Ben Choug à la place d’Ibrahim Ouattara dans le dernier quart d’heure du jeu.
Ces changements auraient pu changer la donne si le but de Ben Hammouda avait été accepté par l’arbitre qu’il refusa, estimant qu’auparavant il y a eu faute sur un joueur cairote (87’).
Les six minutes du temps additionnel allaient accentuer les malheurs des Espérantistes quand Ben Charki loba Ben Chérifia, triplant la mise au profit des siens (90’+5).
La Supercoupe d’Afrique échappe encore une fois à Mouine Chaâbani face au même entraîneur, Patrice Carteron. Le technicien français a battu l’année dernière Chaâbani alors qu’il était à la tête du Raja et hier soir en tant qu’entraîneur d’Ezzamalek.
Bref, l’expérience de Carteron a prévalu devant la «légèreté» de Chaâbani.