Depuis des années, les entreprises publiques ont commencé à manifester des signes inquiétants d’essoufflement marqué par la baisse des recettes, la faible compétitivité, l’accumulation des pertes et le surendettement. Cette situation s’explique a priori par un ensemble de facteurs endogènes et exogènes : perturbations et arrêts fréquents de l’exploitation, vieillissement du matériel de production, difficultés de recouvrement des créances, sureffectifs, insuffisance de la subvention publique, erreurs de gestion, de gouvernance et de pilotage, concurrence internationale et dévalorisation du dinar.
Au regard des exigences de la performance économico-financière et des facteurs sociopolitiques, l’entreprise publique est sujette à controverse, suscitant un débat qui provoque des divisons entre ceux qui sont pour la privatisation, d’autres qui vont vers la restructuration et ceux qui préfèrent le statu quo.
Face à l’ampleur des périls, il faut accélérer l’application des mesures prises afin d’aider les entreprises à surmonter les difficultés et à assurer leur survie. D’après les experts et les partenaires sociaux, les solutions existent, mais ne rien faire et continuer à différer le traitement du problème ou persister à des débats idéologiques et stériles, ne peuvent qu’aggraver la situation et alourdir les coûts des solutions pour toute la communauté nationale.
Les solutions sont nombreuses et variées, allant de la restructuration, au partenariat public-privé, à l’ouverture du capital ou encore la privatisation. Toutes ces variantes peuvent constituer la base d’une feuille de route adaptée, permettant de sauver, de relancer ces entités économiques dont le poids et les effets d’entraînement sont souvent sensibles dans leurs secteurs respectifs.
Aider le maximum d’entreprises sera le nouveau challenge du futur gouvernement si des solutions radicales ne sont pas vite trouvées pour le salut de notre économie.