La délégation «sang et or» affrète cet après-midi un avion spécial pour son déplacement dans la capitale égyptienne où elle affrontera après-demain son vieux rival, Ezzamalek.
En football, il y a des défaites qui restent en travers de la gorge jusqu’à ce que la revanche soit prise. Mouine Chaâbani et ses hommes en savent quelque chose, eux qui viennent de perdre, il y a quelques jours, la Supercoupe d’Afrique à Doha devant Ezzamalek. Un titre raté pour la deuxième année de suite face au même entraîneur, le technicien français Patrice Carteron, qui a battu l’EST l’année dernière alors qu’il était à la tête du Raja Casablanca et, le 14 de ce mois en dirigeant Ezzamalek.
Après-demain à partir de 17h00, Mouine Chaâbani affrontera Patrice Carteron pour la troisième fois. Le technicien français alignera-t-il la passe de trois devant le coach «sang et or» ? Ce serait, pour Mouine Chaâbani, en cas de dénonvenue, l’échec de trop face au même adversaire.
Le temps de la maturité
A 37 ans, Mouine Chaâbani est devenu le plus jeune entraîneur local à avoir remporté la Champions League à la tête d’un club tunisien. Un bon coup de pouce, si ce n’est le véritable démarrage de sa carrière d’entraîneur. Depuis, un an et trois mois se sont écoulés durant lesquels le jeune entraîneur a remporté une deuxième Ligue des champions, mais a perdu deux fois de suite la Supercoupe d’Afrique. C’est dire que le technicien «sang et or» a encore du chemin à faire sur le plan continental.
Deux Supercoupes d’Afrique perdues par manque d’expérience sans doute devant un pair chevronné, en l’occurrence Partrice Carteron. Pour Mouine Chaâbani, il est temps qu’il apprenne de ses erreurs. Au fait, pour lui, c’est désormais le temps de la maturité. A Chaâbani et à lui seul de démontrer qu’il a gagné en expérience. Perdre une troisième fois face au même adversaire serait le signe qu’il n’apprend pas vraiment de ses erreurs, et a même tendance à les reproduire.
Pour lui, en tout cas, et pour ses joueurs aussi, l’heure de la revanche a sonné. Pour ce faire, ils n’ont qu’une seule alternative : éliminer Ezzamalek au stade des quarts de finale de la Ligue des champions.
Une préparation bien ficelée
Pour assurer les conditions optimales de préparation à son équipe, Hamdi Meddeb n’a pas lésiné sur les moyens. Le président de l’EST a affrété un avion spécial qui transportera l’équipe cet après-midi à destination du Caire.
Quant au programme des entraînements, le staff technique a donné quartier libre aux joueurs lundi. Les entraînements ont repris hier matin. Cinq séances en tout sont programmées en prévision de l’explication contre Ezzamalek dont deux sur place.
Liste arrêtée ce matin
La dernière séance d’entraînement à Tunis aura lieu ce matin et à l’issue de laquelle le staff technique arrêtera la liste des joueurs qui feront le voyage au Caire.
Ménagés dimanche dernier pour le match contre le CSHL, Khalil Chammam, Bilel Ben Saha, Hamdou El Houni et Raouf Benguit sont annoncés opérationnels et seront du voyage au Caire. Le doute plane encore sur les aptitudes de Sameh Derbali, blessé. Derbali pourrait être du voyage, mais ne pourrait être certain d’être titularisé étant la bonne forme du moment d’Iheb Mbarki.
Il est à noter que Khénissi est blessé. Quant à Badrane, on attendra la séance de ce matin pour se prononcer sur son cas.
Bref, Mouine Chaâbani sera appelé, encore une fois, à faire des choix. Et il sera jugé sur ses choix.