Accueil Sport Les Clubistes s’en donnent à cœur joie : Quand le CA voit triple !

Les Clubistes s’en donnent à cœur joie : Quand le CA voit triple !

C’est la crise, vraiment ? Le Club Africain de samedi dernier n’en a jamais donné l’impression, balayant avec la manière l’adversaire idéal pour se refaire un moral.

Même les jeunôts à la traîne, ces derniers jours, s’en sont donné à cœur joie. D’ailleurs, cette fois, toutes les circonstances étaient avec les Clubistes.

Un CA privé de trois tauliers en défense mais hermétique à souhait. Un coach qui a eu l’audace de laisser les Chamakhi, Zouheir Dhaouadi et Saber Khelifa sur le banc sans pour autant gripper une attaque qui a flambé à trois reprises. Un onze désinvolte animé par cette confiance, cette outrecuidance même dont les grands sont généralment friands. De bon aloi et de bon augure tout cela avec un CA autoritaire, la plupart du temps.  En fin de compte, c’est une  victoire salutaire.  Le CA brave les tempêtes mais ne manque pas de tracer son sillon. Imperturbable, l’équipe a construit sa victoire.

Il fallait forcément un mental de conquérant pour mettre ce jeu en place. Au final, quand le CA voit triple, ça déménage. Un réalisme froid, une implication de tous les instants, de l’efficacité au bon moment.  Le CA a vite fait de valider son billet pour le tour suivant. La preuve par trois, trois classes au-dessus, l’équipe s’est produite avec la ferme envie d’allier le résultat à la manière. En clair, ce fut une victoire en forme de message avec des buts, du « vice », de l’intensité, de la tension, sans même une seule décision arbitrale litigieuse.

Ascension et démonstration

Le moins que l’on puisse dire est que ce grand format de Dame Coupe a tourné à la démonstration. Visages fermés avant le coup d’envoi. Regard profond pour certains dès l’entame du match. Les Clubistes y ont mis les ingrédients et tout le sérieux requis pour ce genre de confrontations. Tout en maîtrise et en finesse, l’équipe a maintenu la préssion 90’ durant, remettant un coup d’accélérateur à chaque fois que la JSK sortait de sa léthargie.  Puis vint le but de Wajdi Sahli, le coup de grâce avant l’estocade finale portée par Ahmed Khalil vers l’heure de jeu. D’ailleurs, pour revenir à ces 45 premières minutes éprouvantes pour les Aghlabides, la mi-temps semblait tomber à point nommé pour les protégés de Rafik Mhamdi. Vivement la pause et un répit, le temps de reprendre ses esprits. Pour la JSK, samedi dernier, affronter le CA fut un tel calvaire, comme si la production des locaux se limitait à tenter d’attraper le diable par la queue !

Avec ou sans pression, le Club Africain actuel ne manque pas d’arguments. Pari relevé par des Clubistes intraitables du côté du stade Hamda Laouani.

Alternatives crédibles

Solide derrière, animé au milieu et vivace devant, le CA a réussi un match convaincant dans toutes ses lignes.  Mieux encore. Le portier Noureddine Farhati semble avoir gagné ses galons. Le digne concurrent de Atef Dkhili monte en puissance. Excellent et spectaculaire samedi, il a donné confiance à une arrière-garde remaniée avec succès par Laassad Dridi.

Qui veut aller loin ménage sa monture

A cet effet, si la profondeur du banc est un facteur essentiel pour s’inscrire dans la durée, nul doute que, dans ce cas d’espèce, Lassaâd Dridi a vu juste en mettant en avant plus d’un joueur condamné aux miettes en début de saison. Plus que des jokers, certains s’affirment désormais comme des alternatives crédibles et payantes.  Au vu de cette performance qui en appelle forcément d’autres, il est clair que le plateau technique dispose d’un groupe perfectible, doté d’une belle marge de progression.

Maintenant, passons ce recrutement de « prestige » qui a masqué les difficultés objectives de la saison clubiste.  Le CA n’a pas besoin de « galactiques » pour exister et cartonner, loin de là. Et dans ce cas de figure, surtout, loin de la pression des attentes et du chaos des egos, il se réinvente à l’envi !  En football, décidément, l’adjonction de talent pur est évidemment un facteur bénéfique, mais avant tout, il faut encore donner une cohérence technique au projet, aussi improvisé soit-il.

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