Grâce à des professionnels de la scène «opéra» nationaux et étrangers, un public restreint, mais de qualité, s’est vu offrir une série de concerts hivernaux exceptionnels pour le plus grand bonheur des mélomanes de la région, jeunes et séniors. Le final en beauté double de cette série de concerts était, sans doute, les deux spectacles de clôture de l’Académie de l’Orchestre symphonique tunisien de Fadi Ben Othmen, suivi du «Belcanto» d’Amira Dakhlia.
Du 27 février au 1er mars 2020, les amoureux des belles sonorités se sont donné rendez-vous pour écouter ou pratiquer «l’opéra» et ses mélodies distinguées profitant de cet événement musical unique dans la région organisé depuis quelques années. La clôture a enchanté le public présent : composée de deux parties, la soirée s’est étalée sur 1heure30.
La première partie a été conduite par Fadi Ben Othmen et son Orchestre symphonique tunisien majoritairement composé de jeunes virtuoses. Ces mêmes musiciens qui ont été formés depuis 2018 ont été initiés aux métiers de l’orchestre et ont pu donc bénéficier d’une formation orchestrale et académique de haut niveau. 50 musiciens en tout ont pu bénéficier avec le temps de cette formation unique de l’OST. Désormais, ils font leur preuve, comme dans le cadre de cet évènement. Au programme : «La symphonie numéro 6, le Matin» en quatre mouvements de Joseph Haydn.
L’orchestration de Giuseppe Verdi, Jean-Claude Petit : thème de La Forza Del Destino pour Harmonica et orchestre Franz Schubert suivi de l’orchestration signée Fadi Ben Othmen : Sérénade pour Alto et orchestre Astor Piazzolla. «Libertango» toujours par Fadi, a été programmée vers la fin.
La seconde partie de la soirée a été léguée à Amira Dakhlia et Emmanuelle Houerbi. Sobrement intitulée «Belcanto», le spectacle a été rythmé en «Mezzo soprano» et en piano. Le Belcanto est un style qui chante au mieux l’opéra… et ce, pendant des siècles durant. C’est en tout cas ce qui se dit dans les livres d’histoire européens et à l’époque des lumières. Des mélodies, des voix envoûtantes et des rythmes fort intenses magnifiaient la foule à Florence et à Venise. Des siècles après, il continue à sévir dans le monde entier. Dans ce cadre, des morceaux de Wolfgang Amadeus Mozart, Gaetano Donizetti, Vincenzo Bellini, Geminiano Giacomelli, Gioachino Rossini ou encore Luigi Arditi ont retenti.
La manifestation a été inaugurée par le musicien Montassar Bazzez, Youssef Ben Abderrazek, Nesrine Mahbouli et Kim qui ont consacré une soirée hommage à la variété musicale française. «Hammamet fait son opéra», d’année en année , la manifestation prend l’allure d’un festival qui n’a rien à envier à une tradition musicale d’envergure.