Accueil Société Interdiction des sachets plastiques à usage unique: Quand les épiciers dérogent à la règle

Interdiction des sachets plastiques à usage unique: Quand les épiciers dérogent à la règle


Même si cette interdiction est censée être généralisée à tous les commerces, les sachets plastiques n’ont pas totalement disparu de la circulation et continuent à être distribués dans les épiceries du coin et les points de vente au détail.


La décision d’interdiction de distribution des sachets plastiques est entrée en vigueur le 1er mars 2020 en vertu du décret gouvernemental numéro 32 du 16 janvier 2020. En effet, les grandes surfaces ont anticipé la mesure officielle d’interdiction en fournissant des sachets biodégradables aux consommateurs depuis deux ans. Elles ne connaissent pas de chamboulement à ce niveau puisqu’elles continuent de servir à la clientèle une panoplie de sacs écologiques. Cependant, les petites et moyennes surfaces, qui ont continué à fournir des sacs plastiques durant cette période, ne peuvent plus le faire.

L’une d’entre elles, à court de sachets plastiques, ne dispose que de petits sachets généralement distribués pour les pains et autres fruits et légumes. Certains clients ont affirmé que des sachets plastiques continuaient d’être fournis moyennant une contrepartie financière de l’ordre de cent ou cent-cinquante millimes le sachet.

Une mesure dissuasive qui peut inciter le client à y réfléchir par deux fois avant de venir faire ses emplettes dans les rayons des supermarchés. En effet, il est recommandé aux consommateurs d’apporter un couffin ou un sac écologique avant de se rendre au supermarché. Certains Tunisiens ont pris la bonne habitude en pareille circonstance et s’en sortent à moindres frais. Mais la plupart doivent se résoudre à acheter ces fameux sachets au prix fort de deux cents millimes jusqu’à un dinar cinq cents millimes le grand sac écologique, une fois arrivés à la caisse.

De leur côté, les épiciers et les vendeurs de fruits secs continuent de fournir de petits sachets bleu, noir ou blanc sans inscription aucune pour ne pas surprendre désagréablement leurs clients. En attendant, l’arrêt de la production totale  des sachets plastiques à usage unique n’est pas pour demain la veille, même si on va nous bassiner avec l’argument que ces sachets proviendraient d’anciens stocks non épuisés ou écoulés.

Pour rappel, l’article 4 de ce décret stipule que tous les sacs en plastique, dont la production, la fourniture, la distribution et la détention sur le marché intérieur sont possibles conformément aux dispositions de ce texte, doivent porter une indication claire rédigée en langue arabe avec la possibilité d’ajouter une autre langue. Ils doivent également comporter des données sur le nom du producteur ou de l’importateur, la date de fabrication, les matières utilisées pour leur fabrication, l’épaisseur et la capacité ainsi que l’expression “sachet biodégradable”, en plus de la référence de la norme ou du classement technique y afférent.

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Charger plus par Mohamed Salem Kechiche
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