Après le lâche attentat dont a été victime un des agents de nos forces de l’ordre, la majorité des personnes avait peur de ce qui pouvait survenir à Radès pour le match EST-Ezzamalek. Un public déjà chauffé à blanc et les nerfs à fleur de peau, les forces de l’ordre et de sécurité déjà mobilisés par les événements qui ont suivi l’attentat (fouille, contrôle et protection des espaces et lieux sensibles), on craignait vraiment le pire. D’autant qu’à l’aller, les forces de l’ordre égyptiennes, via leurs «milices» en tenue civile, ont agressé une bonne partie du public espérantiste. Eh bien, les 8.000 policiers engagés, renforcés par l’armée, ont réussi globalement à sortir le match quasi indemne. Les quelques grabuges et l’usage excessif des fumigènes par le public de l’EST ont été bien gérés par les forces de l’ordre.
Le match a été sécurisé, avec une équipe d’Ezzamalek et des arbitres qui ont été escortés et protégés, de la main courante jusqu’aux vestiaires (pourquoi toute cette violence verbale à la sortie d’Ezzamalek du terrain ?), et puis vers l’hôtel. Le vice-président d’Ezzamalek, Ahmed Jalel Ibrahim, s’est dit impressionné par la qualité de la sécurité et du rôle des forces de l’ordre. C’était impeccable, extraordinaire pour une journée aussi délicate et sensible que celle de vendredi. L’Etat tunisien a gagné son pari, celui de bien organiser un match «miné» et compliqué, sans la moindre bavure. Qualité, mobilisation et professionnalisation, on a montré pour la énième fois que la Tunisie est un pays qui réussit l’organisation des événements sportifs de grande envergure. Et franchement, il n’y a pas mieux que le stade de Radès pour abriter la finale de la Ligue des champions. Cette réussite de l’organisation du match EST-Ezzamalek, dûe en bonne partie au rôle des forces de l’ordre, est un message de pérennité de l’Etat. Chapeau tout le monde !