Le ministère du Commerce a tenu hier, à son siège, une conférence de presse pour faire le point sur la situation de l’approvisionnement du marché en produits de base ainsi qu’en produits désinfectants, en ces temps de crise caractérisés par une pression sur un bon nombre de produits, notamment les produits farinés, les dérivés de céréales et les gels hydro alcooliques.
Se voulant plutôt rassurant, le ministre du Commerce, Mohamed Msilini, a affirmé que l’offre en produits alimentaires couvre largement la demande sur le marché, appelant, dans ce sens, les citoyens à arrêter la frénésie acheteuse qui s’est emparée d’une grande partie des consommateurs.
Il a ajouté que le département n’aura pas à recourir à l’importation des produits agricoles, notamment les fruits, les légumes et les produits agroalimentaires, étant donné que la production locale peut subvenir à la demande intérieure, notamment durant le mois du Ramadan. Le ministre du Commerce a également rappelé que le département a fixé les prix de vente au détail des gels hydro-alcooliques, à savoir 3,3 dinars pour le flacon de 100 ml; 4,125 dinars pour le flacon de 150 ml et 8, 250 dinars pour le flacon de 250 ml.
Accélération de la production
Dans une déclaration accordée aux médias, Karima Hammami, directrice générale du commerce intérieur, de la qualité des petits métiers, a affirmé que le gouvernement s’est actuellement penché sur l’élaboration d’un plan d’action d’urgence pour les deux semaines à venir. Il devrait définir, entre autres, les procédures d’approvisionnement du marché dans le cas où des mesures de restriction de la mobilité seraient prises.
Par ailleurs, elle a affirmé que depuis la détection des premiers cas de coronavirus en Tunisie, les grandes surfaces ont observé une forte demande des produits non périssables, notamment les pâtes et les concentrés de tomates, provoquant parfois des ruptures de stock dans les rayons. Cette fièvre acheteuse s’explique, soutient-elle, par le fait que les citoyens essayent de faire leur stock de nourriture à la maison. A cet égard, elle a fait savoir que l’approvisionnement du marché se fait régulièrement au rythme requis, et ce, grâce à l’accélération de la production locale.