Accueil A la une Que font les enfants en temps de pandémie ? Gros tracas et ennuis en vue ?

Que font les enfants en temps de pandémie ? Gros tracas et ennuis en vue ?

Entre des parents crispés, à bout de patience et des enfants irritables ou insouciants, la coupe est pleine. Il faudra des nerfs d’acier pour dépasser le stade critique de la crise dont le pire reste à venir.

Depuis quelques jours, les enfants sont soumis à des conditions strictes liées à l’épidémie mondiale du coronavirus ou pandémie. Même si les plus jeunes comptent parmi la population la moins touchée par le COVID-19 pour leur bonne immunité, ils n’en demeurent pas moins une source de propagation du Sars-Cov-2.

De ce fait, les vacances de printemps ont été avancées de quelques jours dans les écoles rattachées au ministère de l’éducation nationale. Les cours ont été suspendus dans celles du programme français et les établissements homologués. Imprévue mais quelque part légitime et admise, cette situation offre un tracas de plus pour les parents qui doivent jongler entre  travail à distance et occupations des enfants confinés chez eux.

Une mise en quarantaine qui risque d’être longue et pénible en fonction de la catégorie d’âge et sociale. Les enfants d’aujourd’hui s’ennuient vite à l’ère des applications mobiles et smartphones et se lassent faute d’activité intellectuelle ou ludique. Les parents doivent rivaliser d’ingéniosité pour fructifier ce temps mort dans leur parcours scolaire alors que souvent les enfants devraient le faire par eux-mêmes en étant plus inspirés et créatifs.

Dans ce contexte particulier, les dépassements refont surface car de nombreuses sources ont affirmé que les cours particuliers ont substitué les cours de classe interrompus (sic !).Une démarche individuelle qui casse la mesure collective de confinement et de mise en quarantaine des élèves à leur domicile. A quoi bon alors ? Pourtant certains parents voient d’un bon œil cette option pour occuper leurs enfants pourtant amenés à éviter le contact avec les adultes et rester cloîtrés chez eux.

Une situation rocambolesque puisque un programme de cours en ligne est pourtant prévu dans certains établissements scolaires du programme français. En effet ces élèves ont déjà bénéficié de deux semaines de vacances très récemment ce qui perturbe le déroulement du programme annuel. Le chamboulement dans les habitudes de la semaine est marquant à plus d’un titre.

Double décor et contrastes

Dans de nombreux foyers, les repas de famille qui rassemblaient plusieurs générations ont été annulés. Les papis et les mamies, très vulnérables au Covid-19 tout comme les diabétiques et les personnes gravement malades ont peur d’être contaminés par leurs petits enfants.

Alors le dimanche devient une journée bien tristounette pour ne pas dire le week-end entier. D’autres familles tunisiennes ne l’entendent pas de cette oreille et bravent le COVID-19 et tout ses prédécesseurs comme si de rien n’était et comme si ce n’est qu’une chimère.

Les images qui ont circulé sur les réseaux sociaux où l’on voit une foule de monde rassemblée au parc du Belvédère de Tunis ont suscité l’indignation sur « l’insouciance des Tunisiens » face à la menace grandissante de l’épidémie du coronavirus.

Une scène qui interpelle, montrant à nu les tares d’un peuple borné et inconscient du danger qui le guette sauf quand il s’agit de vider les rayons des supermarchés avec hargne et une grande fougue. Voilà comment ils ne respectent pas les consignes données par les médecins et ne s’engagent pas à mettre en quarantaine leur progéniture ce qui risque de créer une augmentation exponentielle de cas qui sera tout sauf inattendue durant les prochains jours.

 

Dans de nombreux foyers, les repas de famille qui rassemblaient plusieurs générations ont été annulés. Les papis et les mamies, très vulnérables au Covid-19 tout comme les diabétiques et les personnes gravement malades ont peur d’être contaminés par leurs petits enfants. Alors le dimanche devient une journée bien tristounette pour ne pas dire le week-end entier

 

Télétravail pour les parents et applications mobiles pour les enfants

On risque d’en voir de toutes les couleurs à ce rythme même si d’autres images plus rassurantes ont démontré « l’état de conscience » devant les pharmacies où la distance d’un mètre vingt centimètres  semble être scrupuleusement respectée. Le citoyen tunisien est capable du meilleur comme du pire décidément.

Mais comment font-ils donc pour concilier entre vie professionnelle et vie privée tout en s’adaptant aux précautions à prendre face au coronavirus ?

La solution réside dans le travail ou l’école à distance même si elle n’est pas valable et encore moins  possible pour tous.

Au moment où de nombreuses personnes se mettent au télétravail pour travailler chez soi en installant les équipements et les éléments requis, les enfants ne doivent pas déroger à la règle. C’est une solution indispensable qu’entreprennent de nombreux professionnels du secteur libéral comme les juristes ou les avocats pour pallier aux perturbations du travail au cabinet. Les enfants qui prennent exemple sur leurs géniteurs seront des adultes accomplis plus tard à n’en point douter. Les cours en ligne, ça  commence des maintenant.

 

Vacances studieuses

Dans une déclaration officielle, l’ambassadeur de France en Tunisie Olivier Poivre d’Arvor assure que  « les établissements et leurs équipes organiseront la continuité pédagogique à distance de manière à préserver les parcours scolaires des élèves ». Ce qui est chose faite avec un suivi sur les réseaux sociaux des possibilités de dispenser des cours aux élèves à la maison via des plates-formes digitales. Les classes du cours primaire de l’Ecole Internationale de Tunis bénéficient d’une assistance de qualité des programmes éducatifs sur la plate-forme digitale Canvas ou Google documents.

Les institutrices en langues vivantes se sont manifestées pour assurer des cours à distance et guidés via des correspondances quotidiennes durant cette période de quarantaine. Une mère de deux collégiens résidant à El menzah 5 apporte sa vision des choses : « Après cette interruption des cours depuis quelques jours, il est temps de retrousser les manches pour rattraper le temps perdu en étudiant à la maison. Il n’est pas question que ce soit des vacances pour flâner et farnienter toute la journée. »

Ses enfants inscrits au programme français ont eu tout le loisir de profiter de journées creuses pour s’amuser au ballon ou passer de longues heures sur leur smartphone et leur tablette de jeux.

Des vacances qui risquent d’être longues mais surtout très studieuses car elles doivent être mises à profit pour sauver l’année scolaire puisque certains examens facultatifs ont été annulés. Les parents d’élèves devront s’armer de patience et de courage dans cette dure épreuve liée au coronavirus en attendant que l’orage passe….

 

 

 

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