Aux postes frontaliers Wazen et Ras Jdir, au port de Zarzis et à l’aéroport international Jerba-Zarzis, c’est la panique générale, dans les deux sens, en raison du coronavirus. Le nombre de passagers a certes chuté ces derniers jours, mais le trafic ne s’est pas arrêté complètement. Et, il faut dire que rares sont les Européens propriétaires de maisons à Jerba et Zarzis ou les Tunisiens originaires de la région, parmi ces revenants, qui se confinent, de leur propre gré, dès leur arrivée, et c’est bien dommage !
Il y a quelques jours, au poste de Ras Jdir, c’était l’anarchie totale. Une noria de véhicules, presque tous libyens voulaient rentrer chez eux. Les autorités de la ville de Zouara les ont empêchés de passer. Quelques Tunisiens se sont trouvés bloqués, aussi, de l’autre côté de la frontière. «C’est la pagaille. Il y a des confrontations quotidiennes entre Libyens. On entend des cris, des coups de feu en l’air….
Puis, ils ont fini, à la fin de la journée, par construire de force un mur en béton, pas comme celui de Berlin, bien sûr. C’est juste pour barrer l’accès des voitures et camions», d’après un témoin oculaire. A Zarzis, le couvre- feu est bien appliqué. Des forces de sécurité et de l’armée circulent dans la ville en permanence. La matinée, les badauds sont toujours présents en ville. L’activité a diminué, certes, alors que la pénurie de certains produits alimentaires comme la farine, la semoule, le lait, ainsi que la hausse des prix de certains articles sanitaires et hygiéniques perdurent.
Dhaou MAATOUG