Les épidémiologistes sur le pied de guerre face au coronavirus : La chloroquine à l’essai clinique ?

Pas d’autorisation officielle pour le moment quant à l’utilisation de la chloroquine et de l’hydroxychloroquine en Tunisie, deux produits antipaludéens dans le traitement du coronavirus. Il faut impérativement passer par les essais cliniques.

Les épidémiologistes sont sur le pied de guerre face  au coronavirus. Le monde retient son souffle et l’OMS a recensé plus d’une quarantaine de projets de vaccin. Toutefois, les essais cliniques comportent plusieurs phases d’essais cliniques, ce qui nécessite encore une longue période d’attente. Parmi  les « remèdes miracles », la chloroquine revient aujourd’hui comme un leitmotiv qui ravive et redonne espoir. Plusieurs pays ont déjà donné leur aval quant à un essai clinique de ce traitement contre le paludisme, mais la communauté des scientifiques  ne crie pas pour autant victoire.

Contacté à cet effet, le Dr Samir Abdelmoumen, membre de la cellule de lutte contre le coronavirus, nous explique que l’utilisation  de cet antidote combiné avec une autre substance n’est pas exclue. « Pour le moment, il est plutôt question de suivre de très près les recherches entamées à cet effet partout dans le monde », ajoute-t-il. « Certains pays ont déjà commencé l’utilisation de la chloroquine mais il est préférable d’attendre encore les résultats des essais effectués puisque le nombre des personnes contaminées en Tunisie ne peut être comparé à celui enregistré dans d’autres pays où le cap du millier de personnes contaminées a été dépassé », fait savoir la même source.

De son côté, le ministère de la Santé a publié un communiqué interne à l’adresse des professionnels de la santé en Tunisie concernant la restriction de prescription de la chloroquine et de l’hydroxychloroquine. « Dans le cas où les patients se trouvent dans l’impossibilité d’accéder à leurs médecins spécialistes, le pharmacien doit prendre contact avec le médecin référent avant toute dispensation ».

Le ministère ajoute  que ces deux médicaments étant « à marge thérapeutique étroite », il est essentiel de ne les dispenser  que sur prescription médicale en respectant les modalités de leur utilisation. La prescription de ces deux médicaments par les médecins concernés pourrait être envisagée selon des modalités en cours de précision par les experts, ajoute la même source.

Pas d’autorisation officielle pour l’utilisation de ce traitement en Tunisie, nous indique-t-on. Il faut tout d’abord passer par les essais cliniques. Dans d’autres contrées, et après les Etats-Unis d’Amérique, la chloroquine sera testée en France à plus grande échelle, rapportent certains médias.

Le bilan des cas de contamination en Tunisie par le coronavirus est passé à 89 cas répartis sur 16 gouvernorats, a annoncé hier la directrice de l’Observatoire national des maladies nouvelles et émergentes, Nissaf Ben Alaya. Le gouvernorat de l’Ariana se classe en tête avec 16 cas enregistrés. Trois personnes sont décédées des suites de la contraction du coronavirus, jusqu’à dimanche 22 mars et un seul cas a été guéri.

Un commentaire

  1. Liberte

    24/03/2020 à 11:13

    On va pas tourner autour du pot , le seul remède pour luter contre le coronavirus est le CHLOROKINE .

    Répondre

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