Une pétition, lancée par l’ONG militante Avaaz en soutien d’un récent appel de l’ONU à un cessez-le-feu mondial pour mieux lutter contre le Covid-19, avoisinait jeudi le million de signatures, alors que les combats ne semblent pas diminuer dans les pays en conflit.
Lors de son point-presse quotidien, le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric, s’est félicité de cette initiative. « Nous sommes très contents de voir combien cette pétition peut attirer » de gens et c’est important de « mettre la pression sur les combattants », a-t-il dit.
La pétition sur internet a été lancée le 30 mars. L’appel pour un « cessez-le-feu immédiat et mondial » du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, date du 23 mars.
Si dans certains pays (Philippines, Cameroun, Yémen, Colombie…), des groupes armés ou des belligérants se sont dits prêts à une cessation des hostilités, rien de tangible n’est venu encore concrétiser leurs déclarations.
« Malheureusement les hostilités se poursuivent dans la plupart des zones où nous nous trouvons », a indiqué, lors d’un échange jeudi avec quelques médias dont l’AFP, Laetitia Courtois, représentante auprès de l’ONU du Comité international de la Croix-Rouge (CICR).
« Les combats se poursuivent et les blessés continuent d’arriver dans les hôpitaux que nous soutenons, par exemple au Soudan du Sud », a-t-elle ajouté, en évoquant les retours du terrain venant des équipes du CICR.
L’appel au cessez-le-feu mondial était « important » et « dans le même temps il est important de souligner le besoin urgent des humanitaires de pouvoir continuer à travailler au mieux de leurs capacités afin d’avoir un impact sur la situation » rendue encore plus difficile avec le Covid-19, a précisé Laetitia Courtois.
Le CICR emploie 20.000 personnes dans le monde, principalement dans les pays en conflit ou en crise.