Pendant huit jours, la ville du Sud n’a enregistré aucun cas testé positif au Sars-Covid-2 au cours des huit derniers jours. Une lueur d’espoir se profile à l’horizon à Zarzis où un élan de solidarité sans précédent a permis de remonter le moral des troupes.
Au lieu de céder à la panique en raison de l’invasion de cette pandémie, Zarzis a gardé son calme.
Ses habitants, qu’ils soient sur place où ailleurs, ont éprouvé un élan de solidarité et de générosité jamais connu par le passé. En effet, les deux municipalités de la ville, certains activistes, des associations comme l’UDC, le Croissant-Rouge, les scouts ont travaillé en parfaite collaboration avec le personnel médical, les forces de sécurité et les autorités régionales.
Ces bénévoles, en présence du maire de la ville, ont rassemblé des aides de toute sorte dans une école primaire. Ils ont mis un numéro vert à la disposition de ceux qui veulent faire du bien ou demander de l’aide. Mille familles nécessiteuses ont bénéficié de soutien, nous dit-on. « On fait du porte-à-porte et le bien existe encore ‘’, ajoute Ali Fellah. Lits, masques, gants, gel, bavettes, blouses et produits hygiéniques et paramédicaux ont été fournis à l’hôpital régional de la ville.
Les 122 travailleurs tunisiens, qui ont regagné le pays par le poste frontalier de Ras Jdir et qui sont mis en quarantaine dans un hôtel touristique, ont été bien servis en nourriture et encadrés de près par ces bénévoles qui se déplaçaient avec leurs propres véhicules.
Les quelques centaines d’Africains subsahariens bloqués dans la ville ont été pris en charge et servis en nourriture et en produits hygiéniques tant qu’ils ne travaillent pas.
Des agents municipaux émanant de cette cellule de crise se sont rendus avec leurs engins à l’île voisine pour soutenir nos frères djerbiens et participer à la campagne de propreté dans cette zone, la plus touchée du gouvernorat de Médenine.
Ces bienfaiteurs sont aussi en contact permanent avec des associations créées par des Zarzissiens résidents en France, pour recevoir des aides de ces derniers ou pour leur donner des renseignements sur nos compatriotes vivant dans les banlieues de Paris pour les aider à lutter contre cette pandémie.
Certains de ces activistes ont également pris part avec les forces de sécurité pour mettre de l’ordre au siège de la délégation et devant les bureaux de poste pour permettre aux nécessiteux d’encaisser les mandats des aides sociales.
Côté coronavirus, pas de contamination et aucun cas positif n’a été enregistré depuis déjà huit jours successifs. M. Ridha Mebar et sa compagnie suivent de près l’évolution de l’état de santé des deux patients qui sont sous contrôle.