
Exception faite de l’EST qui peut compter sur ses entrées d’argent (primes de Ligue des champions et de participation à la Coupe du monde des clubs), les autres clubs sont à la merci de la générosité de leurs donateurs. Or, en ces temps de crise…
Aux premiers jours du confinement, la FTF a distribué des aides financières aux clubs, toutes catégories confondues : football amateur, féminin et professionnel. Un bon geste sur le moment. Mais à la longue et avec le prolongement du confinement général, l’aide financière de la FTF aux clubs s’apparentera à du « trompe-l’œil ».
Les montants sont insignifiants par rapport aux budgets des clubs. Verser 20 000 dinars pour un club de Ligue 1 et 10 000 dinars pour un club de Ligue 2 ne couvre même pas les dépenses d’une semaine.
Le problème financier de nos clubs de football ne réside pas dans l’aide financière attribuée par la FTF, mais dans le schéma de financement qui perdure depuis la professionnalisation de notre championnat en 1995, si on peut le considérer comme tel. Un schéma de financement aberrant. Les seules transactions auxquelles ont droit les équipes de football sont les transferts des joueurs et, à degré moindre, les revenus des magasins de vente des accessoires ces dernières années.
C’est que nos équipes de football dites « professionnelles » sont régies par un statut d’associations omnisports à but non lucratif. Elles n’ont donc pas droit à un statut commercial (ces boutiques s’intègrent dans le cadre d’une activité dont les revenus sont régénérés dans les associations).
Bref, le schéma de financement actuel conduira à moyen et à long termes à la faillite de nos clubs qui ne disposent pas de sources stables de revenu. Et d’ici 2025, il ne faut pas trop compter sur la générosité des donateurs, crise économique mondiale oblige.