Disponible depuis le 25 avril et jusqu’au 2 mai sur le site du festival, le documentaire de Hamza Ouni retrace douze années de la vie de Mehrez, un danseur et un comédien doué.
Le public l’a surtout découvert avec son premier long métrage «El Gort», un documentaire qu’il a réalisé en 2013 et qui lui a valu le prix du meilleur réalisateur et celui de la critique internationale de la Fédération internationale de la presse cinématographique (Fipresci), ainsi que le Tanit de Bronze aux Journées cinématographiques de Carthage (JCC) en 2014, Hamza El Ouni revient avec un nouveau documentaire intitulé «Disqualifié» (“El Medestansi”) qu’il a tourné dans le quartier de Mhammdia à Tunis.
Son film, dont la production réunit la Tunisie, la France et le Qatar, est le seul long métrage documentaire arabe et africain à être sélectionné dans la compétition internationale Burning Lights de la 51e édition du Festival international de cinéma documentaire à Nyon «Visions du Réel» qui se déroule cette année en ligne depuis le 17 avril jusqu’au 2 mai 2020.
Créé en 1969 en Suisse et dédié au cinéma documentaire, ce festival est l’unique événement du genre. Consacré aux nouveaux vocabulaires et écritures, à la recherche et à l’expérimentation narrative et formelle (longs et moyens métrages), «Visions du Réel» ne retient que les films présentés en première mondiale, internationale ou européenne.
Disponible depuis le 25 avril et jusqu’au 2 mai sur le site du festival, le documentaire de Hamza Ouni retrace douze années de la vie de Mehrez, un danseur et comédien doué. Dépendant aux jeux d’argent et aux courses de chevaux, il se bat contre lui-même et contre les contradictions désarmantes de son pays. Dans son inlassable quête d’émotions sincères, Mehrez défie toutes les règles établies et mêle ses ambitions et ses frustrations dans un maëlstrom profondément émouvant. Le jeune homme est un visage connu à Mhammdia. A 25 ans, il décide de mobiliser la communauté de jeunes sans emploi dont il fait partie autour du théâtre. Il se consacre corps et âme à son enseignement, et tandis que sa troupe prend forme et s’agrandit, il est soudainement jeté en prison et ses projets sont mis à l’arrêt.
A la manière d’un Abel Ferrara dans ses films les plus aventureux, Hamza Ouni présente un personnage à la recherche de son salut mais engagé dans une danse passionnée et déchaînée au bord de l’abysse.
