Dans un communiqué publié le 28 avril 2020, le Groupement des industries tunisiennes aéronautiques et spatiales (Gitas) est revenu sur la crise sanitaire du coronavirus qui gèle l’économie, et les conséquences sur les sociétés du secteur.
Les compagnies aériennes «clouées» au sol luttent maintenant pour leur survie. Les différentes entreprises ont élaboré des plans de soutien massif pour éviter leur faillite.
Nombre de «petites compagnies» ne s’en relèveront pas ! C’est dire la gravité de cette crise qui n’a pas laissé un secteur sans le mettre à genoux. Certaines entreprises ont pu dépasser leurs problèmes et commencer à retrouver leur rythme normal de productivité, alors que d’autres se dirigent progressivement vers la faillite.
Les conséquences de cette crise sanitaire sur la construction aéronautique sont inévitables, et les grands constructeurs d’avions, que sont Airbus et Boeing, révisent leur cadence à la baisse. Les plans de réduction sont eux aussi inédits, après dix années de croissance soutenue, nous devons faire face maintenant à des baisses de l’ordre de 40%. Les entreprises des composants en Tunisie constituent pourtant le fleuron de l’industrie, vu la valeur ajoutée des produits fabriqués et exportés contre devises sonnantes et trébuchantes.
Adapter la production à la demande
Les conséquences sur le secteur aéronautique en Tunisie sont inévitables. Nos entreprises ont immédiatement adapté leur organisation pour assurer après confinement, la préservation du personnel en instaurant les mesures sanitaires essentielles à la continuité. Mais, le secteur doit face à la réorganisation forcée de ses entreprises pour les adapter aux nouvelles donnes économiques, il en va de la pérennité du secteur. Les entreprises sont appelées, en effet, à adapter leur production à une demande en récession. A noter que les entreprises du secteur travaillent en grande partie pour les compagnies aériennes internationales réputées dans le monde.
Les entreprises ont, certes, pu assurer pour l’ensemble de leurs travailleurs, le maintien des salaires pour les mois de mars et pour certains une partie du mois d’avril 2020. Cependant, il apparaît, aujourd’hui, que les trésoreries des sociétés membres ne pourront supporter de payer intégralement des salaires sans pouvoir assurer des facturations à ses clients, explique le Gitas. Pourtant, il est indispensable de payer les salaires pour les salariés en exercice. D’où la nécessité de trouver au plus vite des solutions pertinentes de nature à sauver les emplois et continuer les activités de ces sociétés de renom.
Les mesures prises par l’Etat tunisien sont adaptées à la gestion de cette crise sanitaire. Ces mesures concernent outre le rééchelonnement des dettes avec possibilité d’octroi de nouveaux crédits, le report des pénalités fiscales et l’aide de 200 dinars en tant que complément de salaire.
Evidemment, ces avantages ne concernent que quelques secteurs les plus sinistrés par la crise du Covid-19.
Les entreprises du secteur aéronautique ne pourront pas traverser ce moment sans restructuration de leurs effectifs. Il en va de la survie du secteur, affirme le Gitas. Espérons que les entreprises préservent leurs employés et leurs cadres qui ont tant donné en termes de productivités pour faire de ces entreprises de véritables centres de compétitivité capables de s’imposer au niveau international.