
Wadii Al Jarii a lâché l’information : seul le stade de Radès est habilité à abriter les matches de l’équipe nationale, mais sous réserves. Des conditions que le stade olympique de Radès ne remplit pas pour l’instant.
Le président de la FTF a fini par lâcher le morceau : « La CAF nous a avisé que les stades de Monastir et de Sfax ne sont pas habilités à abriter les matches de l’équipe nationale. Le Stade de Radès peut être homologué, mais sous réserves. Nous devons retourner vers l’Etat pour y remédier, car ce n’est pas du ressort de la FTF d’effectuer les travaux d’aménagement nécessaires pour que le Stade de Radès remplisse les conditions de la CAF», a indiqué Wadii Al Jarii sur la chaine « Al Hiwar ».
Pour qu’il soit homologué, le Stade de Radès doit subir au plus vite, voire dans l’urgence, des travaux d’aménagement pour qu’il réponde aux normes internationales. La prochaine sortie à domicile du Onze national aura lieu le 31 août prochain. La Tunisie recevra la Guinée équatoriale pour le compte de la 6e journée des éliminatoires de la CAN 2021.
Sans travaux de réaménagement, l’équipe de Tunisie ne pourra pas abriter ses matches à domicile à Radès, notamment l’explication contre la Guinée équatoriale, ce qui serait une première dans l’histoire du football tunisien.
Infrastructure sportive, un problème récurrent
Cela fait des années que les médias tunisiens évoquent le problème récurrent de l’infrastructure sportive dans notre pays. Or, pendant des années, et sous la dictature de Ben Ali, on ne cessait de louer les réalisations du régime en matière d’infrastructure sportive, allant à surnommer le stade de Radès : « la Perle de la Méditerranée ».
Mais voilà que cette « Perle de la Méditerranée » s’est dégradée à un point que le meilleur stade de football de Tunisie ne réponde plus aux normes internationales, 19 ans seulement après son inauguration.
Il y a, certes, le problème récurrent de l’entretien, mais à la base, des anomalies ont accompagné les travaux de sa construction. Les choses n’ont pas bougé, non plus, après le 14-Janvier 2011. Le sport et la jeunesse n’ont jamais figuré parmi les priorités des gouvernements qui se sont succédé à la tête du pays après la révolution.
Et même si deux ministres ont essayé de faire bouger les choses, à savoir Tarek Dhiab et Maher Ben Dhia, les dossiers sont restés dans les tiroirs et aucun de leurs successeurs n’a cherché à poursuivre le travail. Et la continuité de l’Etat dans tout cela ? Allez poser la question à messieurs les ministres. L’infrastructure sportive s’est dégradée en Tunisie au point qu’aucun stade n’est homologué. Le Stade mythique d’El Menzah se trouve dans un état délabré depuis des années au point qu’il ne peut abriter que des matches à huis clos. Un stade qui devra être fermer à la fin de l’année en cours pour des travaux d’entretien et de rénovation. N’en parlons pas des stades de La Marsa, du Bardo ou même du Zouiten qui a connu des travaux de lifting pour être fermé à la compétition durant des années, car non homologué (paradoxalement, il a abrité des matches de Ligue des champions pour les clubs libyens !) Par ailleurs, il est temps que l’Etat traite le dossier de l’infrastructure sportive dans notre pays, à même de mettre à jour nos normes d’homologation pour qu’elles soient conformes à celles de l’échelle mondiale.
Un dossier qui urge au point que nous courons un grand risque de voir notre sélection nationale recevoir en dehors de nos frontières.