Des citoyens agglutinés les uns aux autres dans les transports collectifs, souvent cloîtrés et en rangs serrés dans les souks et marchés, on en voit de toutes les couleurs et le début du confinement ciblé est un véritable fiasco. Attendons voir ce que les prochains jours nous réservent…
Le déconfinement progressif d’une partie de la population tunisienne prévu dans un article paru samedi 02 mai 2020 sur le Journal Officiel de la République Tunisienne devait permettre d’obtenir un retour à la normale de façon graduelle. Mais entre le virtuel et le réel, il y a un fossé, parfois énorme. Les citoyens tunisiens qui s’autorisent à mettre le nez dehors ne l’entendent décidément pas de cette oreille et n’en font qu’à leur tête. Lundi 4 mai 2020, premier jour du confinement ciblé, la population s’en donne à cœur joie en prenant à bras le corps bus et métro pour se rendre sur le lieu du travail, soit, mais sans respecter la mesure de distanciation sociale toujours de mise et imposée par les autorités locales. Que nenni.
La mesure qui devait concerner dans une première étape un employé sur deux, soit 50% des effectifs composant la population active tunisienne, a dépassé l’entendement au vu des images qui ont circulé et des témoignages sur les réseaux sociaux.
Echec des consignes
Des scènes se sont produites tout d’abord dans les transports. La signalétique et la sensibilisation dans les métros pour diminuer les risques de contamination au coronavirus par les comportements des usagers n’ont visiblement pas porté leurs fruits. Peine perdue. Argent et énergie gaspillés. Les stickers bicolores blanc sur fond rouge diffusent des messages incitant l’usager du métro à s’arrêter à une position ciblée et bien déterminée pour ne pas être au contact des autres usagers. Un autre autocollant indique l’interdiction de s’asseoir sur un siège conçu pour respecter une distance précise entre les places assises n’a vraisemblablement pas fonctionné favorablement. Une frange de Tunisiens fait fi de ces règles qui revêtent l’aspect d’un simple décor pour leur petite conscience et leur grande inconscience !
L’adage qui affirme que «le travail, c’est la santé» est scrupuleusement suivi, à la lettre alors que face à une telle épidémie, il devrait être déconsidéré. Le deuxième stade de l’assouplissement du confinement qui devrait commencer le lundi 11 mai 2020 exige que la situation épidémiologique en Tunisie ne s’aggrave pas, notamment en nombre de cas déclarés positifs au Covid-19, recensés pour l’heure à 1.022 cas en Tunisie contre 43 décès. C’est une situation que suit, comme du lait sur le feu, le ministère de la Santé à sa tête M. Abdellatif El Mekki qui prône la sagesse car le pic épidémiologique n’a pas été encore atteint.
JEAN MICHEL FARGE
8 mai 2020 à 19:32
pas assez de tests donc pas de cas c’est aussi simple que ca..La tunisie et le tutu jouent a la roulette russe .Attendons les jours prochain .