
Les divers syndicats unanimes autour de la réouverture de l’épineux dossier des agents et cadres sécuritaires révoqués après la révolution sans qu’ils n’aient été auditionnés par le Conseil d’honneur relevant du ministère de l’Intérieur.
Quatre séances de travail ont réuni le ministre de l’Intérieur, Hichem Mechichi, mercredi et jeudi 6 et 7 mai, avec les représentants des diverses parties syndicales sécuritaires. Les deux premières réunions ont été tenues avec les membres des bureaux exécutifs du syndicat national des forces de sécurité intérieure (SNFSI) et du syndicat des fonctionnaires de la direction générale des unités d’intervention (SFDGUI), le syndicat des fonctionnaires de la direction générale de la sécurité publique et l’Union des syndicats de la protection civile (SFDGSP). Les deux autres réunions ont eu lieu avec les représentants de l’Union nationale des syndicats des forces de sécurité tunisienne (UNSFST) et le Syndicat général de la garde nationale (SGGN), selon le ministère de l’Intérieur.
Lors de ces réunions tenues au siège du département de l’Intérieur, le ministre a été à l’écoute des préoccupations et doléances des parties syndicales et les exigences futures relatives notamment aux questions sociales et professionnelles. Par la même occasion, l’accent a également été mis sur la poursuite du partenariat entre les parties administratives et syndicales, d’après la même source.
De leur côté, les parties syndicales ont fait savoir que les séances de travail avec le ministre de l’Intérieur ont déjà abouti au décaissement de l’allocation des heures supplémentaires, ainsi que la révision du dossier bien épineux des cadres sécuritaires qui ont été révoqués après la révolution. A ce jour, aucun des cadres ou agents révoqués ou mis à la retraite d’office n’a pu reprendre son travail en dépit des jugements émis en faveur des uns par le Tribunal administratif, à l’exemple du colonel Lotfi Gelmami en 2013. Un procès a été même intenté contre la présidente de l’IVD, Sihem Ben Sedrine, mise en cause dans ce dossier, par certains agents et cadres écartés après la révolution.
Les syndicats sécuritaires ne sont pas prêts pour lâcher prise en ce qui concerne le dossier en question, d’autant plus qu’il s’apparente à un règlement de compte ou à un acte revanchard. «Toute la vérité doit être relevée sur cette question», nous fait savoir une source sécuritaire.
Plusieurs autres points ont été soulevés lors de ces réunions dont la nécessité d’activer le rôle du comité des négociations avec les syndicats de sécurité pour achever le traitement des dossiers en suspens ainsi que l’établissement des procédures et des normes uniformes en matière de traitement des dossiers disciplinaires, tout en tenant acte dans ce contexte des aspects humanitaires et sociaux .
La question qui se pose pour autant pourquoi tant de syndicats sécuritaires?