ASM | Un club dans la tourmente du Coronavirus : Le montage financier est rouillé…

Avec le non-versement de la tranche de la subvention municipale prévue en mars et la suspension des opérations du sponsoring, les finances de l’ASM sont asphyxiées.

Qu’on interroge un dirigeant sportif ou un entraîneur, le même souci majeur revient : le manque de visibilité quant à l’issue de la saison actuelle, notamment la date de la reprise de la compétition, met tout le monde mal à l’aise.

Une situation plus qu’embarrassante qui a obligé la FTF à multiplier les initiatives, en proposant plus d’un scénario possible pour la reprise de la compétition. C’est qu’entraîneurs, joueurs et responsables de club ont besoin de connaître un calendrier de reprise afin de pouvoir agir en conséquence pour terminer la saison en cours, mais aussi pour préparer le prochain exercice. Cela implique un montage financier à mettre en place en fonction de la date de la reprise de l’activité, à commencer par les entraînements, en passant par les matches restants de la saison actuelle et, enfin, le coup d’envoi du prochain exercice.

La reprise de l’activité est vitale pour nos équipes de football, sur le double volet sportif et financier. «Connaître la date de la reprise du championnat nous permettra de prendre les dispositions adéquates. Soit nous libérons les joueurs pour qu’ils prennent des vacances au cas où la reprise s’effectuera au mois d’août, soit c’est un retour immédiat aux entraînements si la reprise de la compétition est pour le mois de juin. Les dispositions financières diffèrent, car cela implique la période de la préparation d’intersaison qui nécessite toute une logistique à mettre en place. Du calendrier de la clôture de la saison actuelle et du démarrage du prochain exercice dépendra également le mercato estival. Là aussi, nous devons nous préparer en conséquence», nous a déclaré le président de l’ASM, Ahmed Ben Youssef.

Tout a été chamboulé

Jusqu’au 16 mars dernier, date de suspension de la Ligue 2, tout était relativement dans l’ordre. « Jusqu’au mois de mars, nous avions un retard d’un mois de salaires. Depuis, les impayés se sont accumulés et nous sommes dans l’impossibilité d’honorer les salaires de nos joueurs tant que l’activité sportive n’a pas repris. Les administrations ont repris avec un rythme lent, certes, mais c’est toujours mieux qu’un arrêt complet. Au fait, nous attendons toujours la tranche du mois de mars relative à la subvention municipale qui est de l’ordre de 200 mille dinars. Les recettes prévisionnelles émanant du sponsoring étaient de 150 mille dinars. La reprise de l’activité sportive nous permettra de renégocier nos contrats de sponsoring, même si nous nous attendons de les voir à la baisse. La période à venir sera difficile sur le plan économique, ce qui influencera sur les recettes du sponsoring. Mais nous n’avons pas le choix. Tout a été chamboulé avec la pandémie du coronavirus et nous nous trouvons aujourd’hui avec un montage financier rouillé», nous a confié le premier responsable marsois.

La reprise est donc essentielle pour dégraisser un montage financier rouillé. A l’Avenir Sportif de La Marsa, il n’y a pas que le foot qui est à l’arrêt. Des sections, comme le tennis et la natation, qui apportent des recettes non négligeables pour le club, sont également à l’arrêt. Il y a aussi le projet de l’extension du club de tennis et le travail au niveau du centre de formation des jeunes footballeurs qui ont été suspendus, trois mois à peine après avoir été entamé par Gérard Buscher, le directeur technique des jeunes.

Bref, une reprise est plus que souhaitable. Dans le football, comme dans les autres secteurs de la vie, on ne peut pas rester confinés indéfiniment.

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