EST | Nouveaux règlements du quota des joueurs Nord-Africains : Une stratégie à revoir

Désormais, chaque équipe doit aligner cinq joueurs tunisiens par match, ce qui réduira la marge de manœuvre concernant les joueurs nord-africains. L’EST doit retrouver les pistes locales.

S’il y a un club si concerné par les nouveaux règlements de la FTF sur le quota des joueurs nord-africains, c’est bel et bien l’EST. L’instance fédérale vient d’amender les règlements de jeu en imposant aux équipes, à partir de la saison prochaine, d’aligner au moins cinq joueurs tunisiens par match. Un amendement qui s’inscrit dans le cadre de la révision d’un règlement entré en vigueur dans le championnat tunisien le 19 décembre 2018 considérant les joueurs issus des fédérations membres de l’Union de l’Afrique du Nord comme joueurs locaux.

La loi entrée en vigueur le 19 décembre 2018 a chamboulé les orientations du marché des transferts dans le championnat tunisien. Avec une folle ruée vers le marché algérien aussi bien en hiver qu’en été. Sans oublier tout de même quelques recrutements de joueurs libyens et mauritaniens.

Parmi les clubs qui ont bougé sur le marché algérien , il y a eu l’Espérance de Tunis.

L’effectif «sang et or» compte actuellement 7 joueurs algériens, à savoir Abdelkader Badrane, Ilyès Chetti, Mohamed Amine Tougai, Abderraouf Benguit, Abderrahmane Meziane, Bilel Ben Saha et Taieb Meziani. L’effectif de Mouine Chaâbani compte également dans ses rangs le Libyen, Hamdou El Houni.

Quand on sait que l’EST compte aussi dans ses rangs trois joueurs étrangers qui sont des titulaires à part entière, en l’occurrence Fousseny Coulibaly, Kwamé Bonsu et Ibrahim Ouattara, sans compter Junior Lokosa, on comprend que les nouveaux règlements de la FTF poseront problème pour les dirigeants du club, contraints de revoir leur stratégie de recrutement.

De nouveaux choix s’imposent    

Désormais, le staff technique a une marge de manœuvre réduite paradoxalement à la richesse d’effectif qui compte 12 joueurs étrangers et qui font partie des plans de l’entraîneur (même ceux qui n’ont pas beaucoup joué cette saison, à l’image d’Abderrahmane Meziane et à un degré moindre Kwamé Bonsu).

Mouine Chaâbani, s’il est toujours aux commandes au début de la prochaine saison, n’a que trois places pour les joueurs étrangers et trois autres pour les joueurs nord-africains. Et comme il y a 8 joueurs nord-africains, il faudra éliminer un joueur africain pour une place supplémentaire accordée à un joueur maghrébin, si on se réfère évidemment à l’effectif actuel.

La direction de l’Espérance de Tunis peut renouer avec une ancienne politique de recrutements qui consiste à amener les binationaux formés en Europe, à l’instar d’Anis Badri (Franco-Tunisien), Anis Ben Hatira (Tuniso-Allemand) ou actuellement Youssef Abdelli et Fadi Ben Choug. Une option qui permettra de contrecarrer les nouvelles restrictions imposées par la FTF.

Une autre option qui nécessite beaucoup d’encadrement et d’attention au niveau du centre de formation. Il faudra de nouveau puiser plus profondément dans le vivier du club, d’autant que les jeunes qui ont accédé ces derniers mois en équipe première ont apporté, en gros, une large satisfaction, à l’instar de Raed Fadaa, Mohamed Ali Ben Romdhane, Youssef Mosrati et Zied Berrima.

Bref, toute une nouvelle stratégie de recrutement à mettre en place alors que le mercato estival pointe à l’horizon. C’est que dans l’urgence, il faut revoir les choix en matière de transferts aussi bien pour les départs que pour les arrivées.

Quant aux jeunes du cru, ils doivent s’aguerrir plus rapidement. C’est le moment pour les Raed Fadaa, Zied Berrima et les autres enfants du club de s’imposer et d’arracher leurs places de titulaires. C’est l’occasion ou jamais !

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