Le respect du protocole sanitaire mis en place par l’Office national du tourisme tunisien figure parmi les critères qui devront être pris en considération pour l’octroi des autorisations d’exploitation temporaire des plages
La période de confinement a mis à rude épreuve les nerfs de centaines de milliers de citoyens, rêvant des journées chaudes et ensoleillées de l’été, pour prendre d’assaut les belles plages de sable doré et plonger dans les eaux turquoises de la Méditerranée. Mais cette année, la perspective de belles baignades est assombrie par le spectre du coronavirus qui plane encore malgré une baisse significative du nombre de contaminations.
Avant même la saison estivale et le retour des jours ensoleillés, toutes les dispositions ont été prises dans les pays européens les plus durement touchés par l’épidémie pour sécuriser les baignades et limiter la propagation du coronavirus. Bien que rassurés par le fait que l’eau de mer diminue la charge virale et représente par conséquent un faible vecteur de transmission du coronavirus, pas question de plaisanter avec les consignes barrières afin de ne pas faire face à une nouvelle vague de contaminations. Ce n’est pas la baignade en soi qui fait peur mais plutôt le risque que les baigneurs oublient le principe de la distanciation sociale en se baignant ou en voulant bronzer sur la plage.
Des pays comme l’Italie ont pris les devants en aménageant des plages «anticoronavirus»: réduction du nombre de parasols et de transats, délimitation des espaces de repos et de bronzage à l’aide de cordons pour faire respecter la distance minimum d’un mètre, livraison directe des boissons et des collations afin d’éviter que les restaurants en bord de plage ne soient pris d’assaut. Si ces consignes ne sont pas respectées, les plages sont, alors, de nouveau fermées aux vacanciers. En Tunisie, les particuliers qui obtiennent chaque année des autorisations pour exploiter les plages publiques devront respecter le protocole sanitaire mis en place par l’Office national du tourisme tunisien.
L’une des mesures préconise notamment d’interdire de limiter l’accès aux piscines pour les personnes âgées et souffrant de maladies chroniques, de réduire le nombre des baigneurs en fonction de la capacité du bassin et de veiller au respect de la distanciation d’au moins un mètre entre les chaises longues (transats) autour de la piscine et sur la plage. L’Apal devra veiller au respect du protocole sanitaire qui figure parmi les critères qui seront pris en considération pour l’octroi des autorisations attribuées aux particuliers par la commission nationale d’attribution des occupations temporaires des plages. Encore faut-il que ce protocole soit dratistiquement respecté, ce qui ne semble pas aussi évident que cela d’autant plus qu’aucun texte de loi pour l’heure n’impose ni la fermeture des plages, ni l’application d’amendes en cas de non-respect de ce dernier.