C’est toujours le flou et la peine qui prédominent.
C’est bien beau de se réunir pour discuter du problème du Stade 15-Octobre, mais l’essentiel est de sortir avec une décision unique et ferme. Seulement on constate malheureusement que l’on n’arrive pas à s’unir autour d’une même solution pour que l’idée puisse prendre son chemin. En effet, on a appris récemment que la municipalité de Bizerte et l’entrepreneur qui a raté l’opération d’engazonnement du terrain allaient se réconcilier et reprendre lesdits travaux. Dans le même temps, le gouvernorat verserait la subvention allouée par le ministère de tutelle au conseil municipal. Il est clair qu’il y a là un début de bonne volonté de la part de toutes les parties concernées et nous ne pouvons que nous en réjouir. Cette information vient d’être reléguée au second plan après la récente déclaration du président du CAB Abdessalem Saidani qui propose au maire de la ville de s’occuper de ce dossier. Il envisage d’entreprendre, à ses propres frais, des travaux de pose d’un gazon de sixième génération selon une source bien informée. Il a même fixé le mois de novembre comme date de réception par la mairie. Doit-on considérer cette proposition comme une bonne nouvelle ou bien juste une diversion? On ne saurait pas trop quoi répondre quand on sait que les supporters «jaune et noir» n’ont obtenu depuis des années que des promesses non tenues… On a l’impression que la confusion est totale !
Pas avant… mars 2021 !
A supposer que la partie officielle, c’est-à-dire la municipalité de Bizerte, «obtienne» le marché de nouveau (ce qui est très probable), le terrain du Stade 15-Octobre ne pourra être opérationnel qu’au mois de mars selon un expert en la matière, l’ex-international Mongi Ben Brahim. Il faudra alors entamer les travaux dans l’immédiat. Il s’agit d’utiliser du gravier, du 4 et du 4/15 très précisément, préparer le drainage, installer les tubes d’évacuation des eaux…, faute de quoi, on ne pourra pas semer les graines au mois de septembre, date de la semence la plus proche. Ces graines doivent venir obligatoirement de l’étranger et enfouies immédiatement, puis effectuer un contrôle par des spécialistes dans une semaine ou dix jours pour s’assurer que l’opération est bien réussie. Et si tout se passe comme prévu, on devra attendre six mois, jusqu’en mars avant de fouler le gazon d’après Mongi Ben Brahim. Ce qui a fait réagir notre interlocuteur est l’amour qu’il porte pour le CAB et les Bizertins. «Ça me fait mal de voir les supporters cabistes privés de leur terrain et des joies que leur procure le sport à Bizerte et tout particulièrement le football. Ce grand club qui a rapporté le premier titre continental à la Tunisie doit être traité à sa juste valeur au moins sur le plan de l’infrastructure. Outre l’aire de jeu centrale, il a besoin d’un terrain annexe pour s’entraîner. Un demi-terrain suffit pour l’entraînement», nous a-t-il dit, peiné par la situation du club nordiste, il y a à peine quelques jours. Un joli témoignage !