Aujourd’hui, lundi 8 juin, s’ouvre la semaine qui pourrait annoncer le déconfinement total vers la fin de la seconde quinzaine du mois en cours à condition que les résultats honorables réalisés jusqu’ici en matière de prévention contre la propagation du coronavirus se poursuivant comme le prédisent les membres de la commission médicale nationale anti-Covid-19.
Et si les Tunisiens peuvent se prévaloir de s’attendre au cours des semaines à venir à réaliser de nouvelles réussites dans leur combat anti-pandémie, rien n’augure ou n’est en mesure de pressentir que la situation politique «endémique» caractérisant le paysage parlementaire et le paysage gouvernemental est sur la voie de l’apaisement ou au moins sur celle d’une trêve même de courte durée au cours de laquelle nos politiciens au pouvoir, dans l’opposition ou évoluant dans le paysage national sous l’étiquette d’activistes de la société civile, décideront de se donner un peu de répit et reporteront pour un mois ou deux leurs querelles, leurs tiraillements et leur course effrénée sur la voie du buzz, du sensationnel et de l’investissement dans cette campagne électorale avant terme qui a démarré le jour même de la proclamation des résultats des législatives et de la présidentielle de fin 2019.
Malheureusement, cette trêve ou ce petit moment de répit général restent un vœu pieux, voire un appel chimérique auquel ne répondra positivement aucune parmi les composantes de notre paysage politique national tant les guéguerres et les batailles de positionnement, voire d’existence, ont atteint leur paroxysme annonçant une saison estivale chaude, trop chaude qui pourrait être couronnée par une transformation radicale de la donne politique dans le sens de voir le palais du Bardo changer de têtes dirigeantes au niveau de sa présidence et des blocs parlementaires qui se partagent actuellement les rênes du pouvoir et d’assister aussi à certains remous au sein du palais de La Kasbah où les trois prochains mois (juin, juillet et août) décideront peut-être du sort de son locataire actuel.
Faut-il considérer la fameuse semaine du 5 juin (date de la séance plénière historique relative à la motion soumise par Abir Moussi pour dénoncer toute intervention militaire étrangère en Libye) et celle qui démarre aujourd’hui et qui pourrait être caractérisée par l’introduction d’une motion demandant la révocation du président du Parlement comme décisives dans le paysage post-élections de fin 2019 ?