Au CA, c’est toujours le même refrain que l’on fredonne. La masse salariale est mal maîtrisée et le train de vie du club est trop élevé. Il faut revoir le mode de gestion et opter pour un management collaboratif et inclusif.
La FTF a récemment tout étalé. Le CA est redevable envers ses joueurs. Les montants évoqués sont ahurissants. Il va falloir payer. Au CA, les oreilles des dirigeants n’en finissent pas de siffler. La politique mise en place a atteint ses limites. Il va falloir changer de stratégie à l’avenir et surtout revenir aux fondamentaux.
Par le passé, lors de ces temps forts, le CA a toujours misé sur la formation.
C’est la seule stratégie possible en l’état, le seul moyen pour faire face à l’avenir. Rebondir après une décade de gestion approximative, cela demande de l’audace, de la détermination, de la passion et de la patience surtout. Maintenant, après des années de «légèreté», les tenants clubistes disposent forcément du recul nécessaire pour juger leur travail et rompre avec ce qui doit l’être. Le CA ne peut plus se permettre d’agir en fonction des événements tels qu’ils se présentent, sans pouvoir anticiper.
Le moment est venu d’être en phase avec son époque ainsi qu’avec les réalités économiques du monde du football professionnel. Il y aurait tant à dire à ce propos mais tout se résume en une phrase finalement : La politique clubiste est unaniment désavouée car le sportif a été sacrifié sur l’autel de la finance.
Bref, les différents projets qui se sont succédé ces dernières années ont conduit le CA droit dans le mur, même si par moments, volet emplettes, le CA a bien réalisé quelques bons coups. Mais globalement, toujours volet «dynamique marchande», le gros des flux de joueurs ont en commun d’avoir été vendus moins cher qu’ils n’ont été achetés. Un fort contingent s’est même retrouvé libre de droit à terme sans aucun retour sur investissement pour le CA.
Pas d’indémnités de transfert la plupart du temps, peu de plus-values à la revente, même les bons de sortie accordés n’ont quasiment jamais été conditionnés.
C’est le règne du dilettantisme et de l’amateurisme.
Un refrain que l’on fredonne
De nos jours, les exigences du haut niveau sont telles que les jeunes sont sacrifiés sur l’autel de l’urgence économique et de la compétitvité à tout prix.
L’argument de «l’immaturité» est souvent brandi en ce sens.
Ainsi, les footballeurs de 17-20 ans seraient perméables à la pression, et leurs performances s’en ressentent par la suite (dites-le à Firas Chawat).
D’autre part, tous les jeunes «cracks» ont été transférés ou prêtés avant d’avoir atteint leur maturité footballistique. Sauf qu’à terme, un club tel que le CA n’est pas parvenu à exploiter le potentiel de ces «projets de grands joueurs».
L’on pense par exemple à Alaa Marzouki, et bien avant lui à Akaïchi.
Bref, le CA a endossé malgré lui et comme d’accoutumée d’ailleurs, le rôle de club tremplin ! Pourtant, il fut un temps où une génération dorée a gravi et franchi methôdiquement et tout doucement les étapes menant à l’équipe avec les résultats que l’on connaît. L’on se rappelle tous des Faouzi Rouissi, Adel Sellimi, Houssem Hadj Ali, Lassaâd Lahnini et autre Sabri Bouhali. Des joueurs qui ont marqué leur époque.
Sportivement donc, le constat est terrible pour le CA.
D’ailleurs, si au niveau local, le club se maintient tant bien que mal parmi le quatuor de tête, à l’échelle continentale, cela représente un glissement vertiginieux vers le Top 20. Pour revenir aux chiffres maintenant, au foot-business, la situation est d’autant plus triste au CA que les éventuelles plus-values (sur revente) n’ont finalement servi qu’à combler les déficits. Au CA, c’est toujours le même refrain que l’on fredonne.
La masse salariale est mal maîtrisée et le train de vie du club est trop élevé.
Il faut revoir le mode de gestion et opter pour un management collaboratif et inclusif. Autrement dit, dans ce cas d’espèce, il faut avoir le courage de réduire la voilure même si c’est une éventualité impopulaire.