Mohamed Ali Ben Romdhane est en passe de devenir l’une des pépites du club de Bab Souika. Mais ce jeune talent, qui suscite déjà les convoitises, doit remettre à plus tard l’idée du départ.
D’habitude la fièvre du mercato d’été et des remue-ménages commence juste à la fin de chaque saison, c’est-à-dire le mois de juin de chaque année. Mais il semble que le Covid-19 a fait des siennes dans tous les domaines, y compris dans du sport et plus particulièrement le football, et des opérations de mouvement des joueurs concernant aussi bien les départs que le recrutement. Du coup, un certain libre cours est laissé aux informations véhiculées le clair du temps à tort par les médias à ce propos. Chacun y va donc de ses «infos» et ses «intox» comme bon lui semble. C’est tout simplement du consommable bon marché qui sert de matière rapidement «périssable» car dénuée de vérité dans la plupart des «scoops».
Et c’est bien le cas du jeune «sang et or» Mohamed Ali Ben Romdhane qui se trouve, certes, dans le collimateur de quelques clubs étrangers qui cherchent à l’enrôler avant qu’il ne devienne un vrai oiseau rare.
A vrai dire, rien d’officiel dans tout cela car le jeune international espérantiste (20 ans) vient de démentir tout contact intéressant avec un club étranger et encore moins le fait de forcer la main à son club pour améliorer sa situation financière.
Ce qui n’est pas illégitime d’ailleurs.
Un enfant du club à motiver
Ben Romdhane est un garçon pétri de qualités footballistiques et morales qui en font un projet très prometteur et qu’il y a lieu de motiver pour qu’il puisse donner le meilleur de lui-même et exprimer son talent sans le moindre sentiment de frustration ou d’envie vis-à-vis des joueurs professionnels qu’il côtoie et dont le rendement de certains ne dépasse guère le sien.
De son côté, Ben Romdhane se doit de continuer à se sentir «redevable» envers le club qui l’a formé. Il doit marcher dans les pas de tous ceux qui l’ont précédé et qui ont nettement contribué à la gloire du club de Bab Souika. Il est même de son intérêt d’enlever carrément de sa tête l’idée d’un départ précoce et irréfléchi aux conséquences néfastes. C’est seulement ainsi qu’il s’améliorera encore et encore jusqu’à devenir éventuellement le patron de l’équipe. Et c’est dans ses cordes et dans son intérêt. Il doit bien cogiter et prendre, pour exemple, des transferts réussis notamment ceux de Ali Maâloul, Ferjani Sassi et historiquement avant eux celui de Tarek Dhiab. Pour ne citer que ces trois grands joueurs comme exemples. Ces gens-là se sont fait un grand nom en Tunisie au sein de leurs clubs et avec l’équipe nationale avant de penser à monnayer leur talent sous d’autres cieux. C’est la meilleure façon pour se mettre en bonne position de négocier un transfert respectable et digne de la notoriété acquise.
A. BACCAR