En attendant l’issue finale à donner par le TAS dans son verdict imminent, la «guerre» menée à coups d’insultes entre des pseudo-supporters des deux camps fait rage.
Tous les coups ignobles sont permis, malheureusement !
L’«affaire» EST-WAC, encore pendante devant le Tribunal arbitral sportif, s’éternise pour n’aboutir à son épilogue que vers la fin de ce mois. Mais en attendant, cette affaire continue de faire couler beaucoup d’encre et d’attiser le feu de la rivalité, voire de la «haine», entre les supporters des deux prestigieux clubs maghrébins.
Il suffit de jeter un coup d’œil sur les réactions débiles de certains supporters des deux camps pour se rendre à l’évidence qu’on est très loin de constater que le football constitue le meilleur moyen pour unir les peuples et imposer le respect entre eux.
Hélas, l’animosité créée par cette déplorable affaire à laquelle les âmes pures n’accordent plus le moindre intérêt quant à son issue finale (que ce soit chez les Espérantistes ou les Widadis) dit tout à fait le contraire.
Pourra-t-on désormais savourer un «triomphe» footballistique s’il est de haine et d’insultes abjectes échangées sur les réseaux sociaux par des Marocains et des Tunisiens appartenant, normalement, à deux pays frères ?
Certains Widadis sont même allés jusqu’à citer, mensongèrement, le général de Gaulle pour qualifier «les Algériens d’hommes, les Marocains de lions et les Tunisiens d’agneaux».
De leur côté, certains simples d’esprit qui n’honorent en rien le grand club séculaire «sang et or» y sont allés de leurs insultes mesquines pour qualifier les Marocains de «valets» ou de «sorciers» par exemple.
Peut-on descendre plus bas encore après avoir touché le fond ?
Heureusement que cette catégorie de gens irresponsables et totalement irrespectueux ne sont pas nombreux. Sinon une affaire pareille pourrait aboutir à une rupture effarante entre nos deux pays frères. Où va-t-on ? Personne n’en sait rien ! Et puis depuis quand prend-on pour référence un général qui a eu son lot personnel dans les crimes de guerre perpétrés à l’encontre des peuples maghrébins, en particulier en Algérie ? Quelle honte surtout quand on sait qu’à l’époque du colonialisme, nos ancêtres marocains, algériens et tunisiens ont été asservis et enrôlés pour aller combattre côte à côte en Indochine et donner leur vie dans une guerre qui était loin d’être la leur. Respect aux âmes de nos aïeuls, bon sang !
Tout cela est la faute aberrante des responsables de la CAF et à leur tête Ahmad Ahmad qui a fait d’une simple rencontre de football un terrain favorable donnant libre cours à l’affrontement au lieu de favoriser le renforcement des liens, loin de toute rivalité envieuse et destructrice. Voilà où l’on est arrivé, et que les esprits maléfiques s’en réjouissent !
A. BACCAR