Rien de concret jusque-là pour ceux qui attendent une reprise sérieuse et un plan de sauvetage. Des coulisses chaudes, des manœuvres ici et là, alors que les litiges et les sanctions de la Fifa n’en finissent pas.
Une dizaine de jours nous sépare de la date des élections du CA. Des élections qui interviennent, rappelons-le, dans un contexte tendu et contraignant pour le club tunisois.
Younsi s’apprête à quitter au bout d’un mandat pas réussi et marqué par la mauvaise gestion des affaires du club, notamment le dossier des litiges avec les ex-joueurs limogés sans être payés. Pour ceux qui attendent qu’un plan de sauvetage émerge et qu’une liste blindée s’impose, ils gardent encore l’espoir, mais rien de concret jusque-là. On assiste plutôt à des manœuvres de coulisses, à des candidatures officieuses et transmises via les réseaux sociaux, alors qu’en même temps, les litiges et les sanctions de la Fifa continuent de tomber. Le dernier dossier en date est celui de Fabrice Ondama (affaire perdante avec un joueur aussitôt blessé que ramené !) qui réclame 3 millions de dinars aux dirigeants clubistes. Le montant n’a pas été encore réglé, et le CA se trouve interdit de recrutement. Ceci sans oublier les tracas de tous les jours qu’endurent les joueurs et leur entraîneur Lassaâd Dridi, livrés à eux-mêmes au stage de Hammam-Bourguiba.
Elections sur fond de crise…
Ces élections ne semblent pas se dérouler dans une saine et paisible ambiance. Le changement attendu est déjà un début de solution pour reprendre un club presque à la dérive, mais qui résiste bon gré mal gré grâce à sa popularité et à son prestige. Mais ce ne sera pas suffisant pour gérer la suite de la saison pour toutes les sections. Le football reste, que l’on veuille au pas, la vitrine du club qui reflète son état de santé. Le statut de plusieurs acres de l’équipe est, jusqu’ici, pas très clair. Des joueurs comme Chammakhi et Jaziri, cadres de l’équipe, ont décidé de déserter les lieux et de chercher d’autres destinations, faute d’être payés (Abdessalem Younsi, président du club, lui, affirme le contraire).
Que peuvent alors apporter les dix jours qui restent avant les élections? Deux points essentiels à décortiquer. Le premier concerne le nombre des adhérents qui, sauf grande surprise d’ici samedi, ne dépasseraient pas la barre des 2.000. A l’heure où nous en sommes, le nombre des adhérents (en attendant audit et vérification de certaines demandes suspicieuses d’après des parties proches du club) a dépassé de peu les 1.100. Pour certains, c’est un nombre réduit par rapport à la base populaire du club, mais au vu des conditions imposées et aussi de la passivité de plusieurs supporters, c’est un chiffre ordinaire.
Deuxième point. L’apport des élections du 19 juillet concerne le changement attendu et réclamé par tout le monde en vue de sauver les meubles. Qui va se porter candidat? Il n’y a que des manœuvres de coulisses sans que les noms et les candidatures ne soient donnés. Il y a le groupe où figurent Kamel Idir, Mehdi Gharbi, Marouène Hammoudia appuyés par des ex-présidents et des bailleurs de fonds. Ce groupe va se porter candidat aux élections, mais il reste encore des retouches et des rôles à se partager. Essentiellement, la tête de liste ou candidat à la présidence du CA. Ça reste la préoccupation majeure même si le club a besoin d’une liste qui pourra injecter du cash très vite et appliquer un plan de sauvetage qui permet de redresser vite la situation.
Attendons ce que les prochains jours vont éclaircir, et ce que les coulisses vont dire. C’est comme ça que les élections d’un grand club se déroulent avant le jour J.