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Université | Reprise des cours en plein été : La grogne des étudiants

Une chaleur suffocante dans les salles d’études.

«Vraiment, on n’en peut plus», soupire H.S., étudiante à l’Iset, au sortir d’un cours d’informatique. Visiblement essoufflée, elle évoque un calvaire quotidien. «Nous avons été, raconte-t-elle, éberlués face au refus de l’administration de la faculté d’utiliser les climatiseurs, ce qui fait que nos salles de classe se sont transformées en véritables saunas, particulièrement entre 10h00 16h00, soit au faîte de la canicule».

La même déception se lisait sur le visage de sa camarade S.S. qui estime que «la chaleur suffocante de mois de juillet n’est pas pour nous aider à assimiler les cours qu’on nous administre. C’est, à mon sens, à la fois aberrant et frustrant».

Le oui, mais

En réalité, les établissements universitaires n’assument pas la responsabilité de ce calvaire, tout simplement parce qu’ils ont été sommés par la tutelle d’interdire le fonctionnement des climatiseurs en classe, en conformité avec les mesures préventives prises par l’Etat dans le cadre de sa lutte contre le coronavirus.

Mesure adoptée, on le sait, dans le sillage d’une étude scientifique élaborée, au mois d’avril dernier, par une équipe américaine d’experts en microbiologie et déconseillant l’usage du «clim» qui constitue, à leurs yeux, l’un des vecteurs de transmission du Covid-19.

Certes, rien ne vaut la prévention et deux précautions valent mieux qu’une, comme on dit. Mais n’y a-t-il pas une solution de rechange? «Oui, elle existe» répond H.S. qui  indique qu’«outre le port obligatoire de la bavette, nous utilisons le gel hydroalcoolique et les gants, tout en appliquant, avec le même sérieux, l’autre mesure consistant en la distanciation. Non, c’est faux et fou ce qu’ils nous imposent».

Or, le problème est que nos étudiants, coronavirus oblige, ont repris tout récemment les cours qui s’étendront jusqu’à la fin du mois courant avec le déroulement des examens. Des cours, de surcroît, accélérés (matinée et après-midi). Le tout en pleine canicule et sans un brin de climatisation !

Alors que la majorité des Tunisiens se la coulent douce au bord de la mer, la communauté estudiantine du pays, décidément inconsolable, est contrainte de sacrifier une bonne partie de ses vacances d’été. Nécessité absolue ? Injustice? Ou les deux à la fois? Bon courage malgré tout à nos étudiants.

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