Accueil Economie Conjoncture économique : Performances sectorielles à l’export

Conjoncture économique : Performances sectorielles à l’export

La situation économique déjà très complexe en temps normal est devenue encore plus difficile avec le Covid-19. En effet, le confinement total du pays ne sera pas sans conséquence sur l’économie tunisienne, en général, et sur l’état des finances publiques, en particulier. La dernière revue sur la conjoncture économique du premier trimestre 2020, publiée par l’Institut tunisien de la compétitivité et des études compétitives (Itceq), fait le tour d’horizon des indicateurs des secteurs productifs.

Le bilan de l’énergie primaire publié dans cette revue, fin février 2020, montre que  le nombre total de permis en cours de validité est resté inchangé par rapport à décembre 2019, soit 25 permis. Une nouvelle découverte de gisement d’hydrocarbures a été réalisée durant les 2 premiers mois de 2020.

Le bilan de l’énergie primaire de la Tunisie a dégagé un déficit de 920 ktep à fin février 2020,  soit 69 kTep de plus que le déficit des 2 premiers mois de 2019. «Etant donné la stagnation de la demande, c’est le recul des ressources disponibles en hydrocarbures (-9,3%) qui explique le déficit enregistré début 2020».

La revue indique que la baisse de la redevance récupérée suite au passage du gaz algérien vers l’Italie a été de 31% durant les deux premiers mois de 2020. Toutefois, jusqu’à février 2020, les importations de gaz algérien (sous forme d’achats) n’ont augmenté (en quantité) que de 1%.

Investissement et création d’entreprise

A fin février 2020, les intentions d’investissement déclarées au niveau des guichets uniques de l’Apii ont totalisé 591,9 MD dans l’industrie manufacturière, soit 23,2% de plus que les deux premiers mois de l’année dernière, 153,7 MD dans le secteur de services, soit un recul de 24,7% par rapport au cumul de janvier et février 2019.

Les activités qui ont affiché un accroissement par rapport à la même période de 2019 sont essentiellement les industries mécaniques et électriques (+151%), les industries des matériaux de construction, céramique et verre (+60%) et les industries diverses (+42%).

Les intentions d’investissement dans les activités de services, qu’elles soient totalement ou partiellement exportatrices, ont significativement régressé.

Par ailleurs, les créations de nouveaux projets industriels ont dominé les intentions d’investissement durant les 2 premiers mois de 2020 représentant 67% du total des intentions contre 41% pour la même période de 2019.

Les intentions d’investissement dans les zones de développement régional ont totalisé 438,6 MD à fin février 2020 (soit 60% du total des intentions enregistrées durant les 2 premiers mois 2020).

A la  fin du mois de février 2019, les zones de développement régional n’ont drainé que 328,9 MD des intentions d’investissement, soit 33% de moins que le niveau enregistré à fin février 2020.

Labellisation de nouvelles start-up

Durant les 2 premiers mois de 2020, les guichets uniques de l’Apii ont enregistré la constitution juridique de 1.452 nouvelles entreprises, soit 19% de plus que les résultats des 2 premiers mois  de 2019.

40 start-up ont obtenu leurs labels «Start-up Act» durant les 2 premiers mois de 2020 sur 70 candidatures reçues. A ce rythme, l’année 2020 pourrait voir la labellisation de près de 240 PME.

Déficit

Les exportations des produits agricoles et de la pêche ont fortement augmenté durant les 2 premiers mois de 2020 (+19%). Ce résultat s’explique par la hausse des ventes extérieures de l’huile d’olive (+28,9%) et des produits de la pêche (+66,7%).

Les exportations manufacturières ont totalisé 6,76 milliards de dinars à fin février 2020, enregistrant une légère hausse de 0,4% par rapport aux 2 premiers mois de 2019.

Sur la même période, les industries mécaniques et électriques ont représenté 49% de ces exportations. Leurs exportations ont progressé de 0,6% à fin février 2020.

En revanche, le secteur du textile et de l’habillement (qui a représenté 21% des exportations manufacturières totales) a vu ses exportations continuer à baisser pour le 2e mois consécutif de 2020 (-3,1% par rapport aux résultats de la même période de 2019).

Enfin, les industries agroalimentaires ont enregistré une hausse des exportations de 19,3% grâce notamment à l’huile d’olive.

Le déficit commercial de la Tunisie a atteint 2.319 MD à fin février 2020 contre 2.462 MD durant les 2 premiers mois de l’année dernière. Cela représente un recul du déficit commercial de 144 MD.

Ce résultat s’explique par une décélération des importations (-2,5%) beaucoup plus rapide que la décélération enregistrée au niveau des exportations (-1,5%).

Les importations des biens d’équipement, indicateur d’investissement, ont reculé durant les 2 premiers mois de 2020 (-10,3%) par rapport à la même période de 2019.

Hors énergie, le taux de couverture s’est amélioré de 5,7 points durant les 2 premiers mois de 2020 par rapport à la même période de l’année dernière.

Evolution positive du solde commercial

En outre, le solde commercial de la Tunisie avec l’Union européenne (28 pays) a évolué positivement à fin février 2020. Il a été de 522 MD contre 415 MD durant les 2 premiers mois de 2019. «Même si nos exportations vers l’UE ont reculé de 5%, le solde commercial a significativement progressé suite au recul de nos importations à partir de l’UE à fin février 2020 (-8%)».

Les exportations tunisiennes vers le Maghreb arabe (MA) ont totalisé 520 MD durant les 2 premiers mois de 2020 contre 596 MD à la même période de 2019. La Libye reste la 1ère destination des exportations tunisiennes, suivie par l’Algérie.

Le solde commercial avec les USA s’est amélioré en février 2020 par rapport à février 2019 passant de –289 MD à –191 MD. Avec l’Afrique (Hors MA), il a été positif (+98 MD).

(Source : ITCEQ)

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