Pour se baigner en toute sécurité, il est fortement conseillé de nager dans les zones de baignade surveillées. Il est, aussi, recommandé de se baigner toujours avec ses enfants, puisqu’ils sont les plus exposés au risque de noyade.
Chaque année, le bilan macabre des décès par noyade, durant la saison estivale, donne des sueurs froides à l’opinion publique. Malheuresement, l’été rime aussi avec noyades accidentelles. A la fin de chaque saison estivale, c’est le même bilan qu’on déplore et la même rengaine qu’on répète: À qui la faute? Qu’aurait-on pu faire pour éviter ces drames?
Cette année, on a déjà déploré 12 morts par noyade durant le mois de juin écoulé. En 2019, 69 noyades estivales ont eu lieu sur les plages sur la période du 1er juin au 15 septembre. Selon les sources officielles, ces noyades ont généralement lieu dans des endroits non sécurisés et surviennent en dehors des horaires autorisées et en l’absence des agents de la Protection civile et des maîtres-nageurs. Elles sont, également, souvent dues à une non maîtrise de la natation. Plusieurs baigneurs s’obstinent à s’aventurer au large même s’ils ne savent pas nager.
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la noyade est un problème de santé publique grave et négligé qui provoque 372.000 décès par an dans le monde. On estime que les hommes ont deux fois plus de risques que les femmes de se noyer. Plus de 90% des noyades surviennent dans des pays à revenu faible ou intermédiaire et c’est dans les régions africaines, de l’Asie du Sud-Est et du Pacifique occidental que les taux sont les plus élevés.
C’est dire que le fléau des noyades, notamment estivales, est principalement une question de préparatifs et de moyens que les autorités doivent mettre en place pour prévenir les accidents. En Tunisie, on impute souvent une grande part de la responsabilité de ces drames qui surviennent, malencontreusement, au moment où familles, proches et amis se réunissent pour passer des moments de loisir, à l’absence ou au nombre insuffisant de maîtres-nageurs qui surveillent les plages.
Toujours selon l’OMS, les enfants sont les plus exposés au risque de noyade. Au niveau mondial, les taux de noyade les plus élevés sont enregistrés parmi les enfants de 1 à 4 ans. Les facteurs de risque de noyade d’enfants sont l’absence de surveillance ou la surveillance inadéquate, l’absence de barrières empêchant l’accès à l’eau et la sensibilisation insuffisante à la sécurité aquatique. C’est pour ces raisons que l’on peut affirmer que la responsabilité de ces drames incombe aussi aux parents qui doivent être vigilants et surveiller leurs enfants lors de la baignade. Pour éviter que les moments de détente ne tournent au drame, il est recommandé avant tout d’apprendre la natation, se baigner en même temps que les enfants, choisir les zones de baignade surveillées, respecter les interdictions de baignade et tenir compte de son état de forme. Dans la piscine, il est conseillé de nager en même temps avec les enfants et d’éviter de garder le regard fixé sur le téléphone ou la tablette. En mer, il est fortement recommandé de se baigner le long du rivage et de nager accompagné ou après avoir signalé le lieu de baignade.