Accueil Sport EST— des recrutements  à bien cibler: Trop de biens nuit

EST— des recrutements  à bien cibler: Trop de biens nuit

L’Espérance restera toujours le porte-drapeau du football tunisien à l’échelle internationale. Elle est l’un des rares clubs tunisiens capables de renforcer au mieux ses rangs. Mais le choix des nouvelles recrues doit toujours viser l’excellence et non pas l’abondance.

Les opérations de recrutement et de renfort doivent être préalablement et mûrement réfléchies par nos clubs, grands ou petits. Surtout avec la recrudescence des affaires conflictuelles portées par-devant les instances sportives internationales (Fifa, TAS…) et les séquelles financières «dramatiques» qui en découlent. Chose qui nécessite un grand débat à l’échelle nationale visant à arrêter et la frénésie et l’hémorragie.

Du côté du Parc B, on n’en est pas là, Dieu merci, car les responsables du club de Bab Souika savent où mettre les pieds pour éviter les embrouilles endurées par d’autres clubs tunisiens dont certains sont pourtant de gros calibre qui ont une certaine expérience dans la gestion de ce genre d’opérations.

Mais cela ne nous empêche quand même pas de formuler quelques réserves à propos du choix des nouveaux venus ou plutôt des postes ciblés à l’Espérance.

En effet, l’approche du choix se doit normalement d’être axée sur les besoins en premier lieu, c’est-à-dire le ciblage des postes à pourvoir en éléments capables de se hisser très haut dans la hiérarchie. Compétitions internationales oblige !

Du manque à l’abondance

A l’Espérance, depuis plus de trente ans déjà, on a vu défiler un grand nombre de nouvelles recrues à travers les saisons. Bon nombre de joueurs ont brillé de mille feux après ces opérations que ce soit avec l’Espérance ou avec l’équipe nationale. Pour exemples, on peut citer Témine Lahzami, Tarek Dhiab, Abdelmajid Goubantini et tant d’autres jusqu’à arriver à Ferjani Sassi, Anice Badri, Saâd Beguir, Aymen Ben Mohamed et l’on passe.

En revanche, beaucoup d’autres joueurs n’ont pas eu la même chance bien qu’ils soient dotés d’un grand talent comme Yahmadi, Souayah, Mondher M’sakni, Hergal et tant d’autres. Cela revient au fait que chaque fois qu’on recrute pour recruter, on bute sur la concurrence impitoyable entre plusieurs joueurs évoluant dans le même poste. A ce sujet, il y a de quoi écrire un livre sur les échecs amers  vécus par des joueurs qui faisaient l’unanimité pourtant. Aujourd’hui encore on risque d’affronter ce genre de problèmes. Tenez, par exemple, dans le poste d’avant-centre, (rôle qui n’est plus à la mode), l’Espérance compte au moins quatre noms qui se valent tous: Yassine Khénissi, Brahim Ouattara, Mohamed Ali Ben Hammouda et Youssef Abdelli.

La concurrence peut être motivante pour certains comme elle peut anéantir les ambitions des joueurs au mental fragile. Heureusement que l’Espérance ne s’est pas aventurée à recruter Yassine Chamakhi et compliquer davantage la situation.

L’Espérance peut, du coup, se contenter des quelques renforts judicieux qu’elle a faits particulièrement avec Hamdi Naguez et Ghaïlane Chaâlali. Toutefois, ses responsables restent quand même tenus de dénicher l’oiseau rare au niveau de l’entrejeu où il y a l’absence criarde d’un régisseur de métier capable de donner le tournis aux rivaux africains à l’occasion des moments forts et des événements internationaux.

A. BACCAR

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