Aujourd’hui, les Tunisiens fêtent le 63e anniversaire de la République, en découvrant le nom de la personnalité qui formera le prochain gouvernement et en se préparant à faire peut-être leurs adieux à Rached Ghannouchi en tant que président du Parlement
Aujourd’hui, samedi 25 juillet, les Tunisiens célèbrent le 63e anniversaire de la fête de la République dans une ambiance particulière caractérisée notamment par une crise politique à plusieurs composantes.
La première concerne l’attente de voir, aujourd’hui, le président de la République, Kaïs Saïed, révéler le nom de la personnalité qu’il va choisir en vue de la formation du prochain gouvernement, à la suite de la démission de Elyès Fakhfakh sur qui pèsent des soupçons de conflit d’intérêts et peut-être de corruption, en attendant que la justice qui examine l’affaire rende son verdict.
Les Tunisiens doivent découvrir l’identité de la personnalité politique parmi celles proposées par les partis politiques et les coalitions parlementaires au Chef de l’Etat en vue d’être désignée pour la constitution de la future équipe ministérielle mais ils peuvent aussi voir le président de la République opter pour une personnalité, qui n’aura pas été proposée par aucune partie.
L’attente revêtira, donc, aujourd’hui, une certaine dose de suspense à la mesure de ce que le Président de la République voudrait imprimer à la seconde possibilité que lui offre la Constitution, plus particulièrement, l’article 89, de piloter l’opération désignation de la personnalité chargée de former le prochain gouvernement, la première l’ayant vu charger Elyès Fakhfakh de cette mission.
Pour le moment, et en attendant que Kaïs Saïed communique le nom du messie tant attendu, personne parmi les analystes, les politologues, les acteurs du paysage politique se disant les plus influents ou les plus informés ou même les plus proches du locataire du Palais du Carthage n’est en mesure de se prévaloir de connaître la personnalité qui aurait réussi à réunir les conditions que Kaïs Saïd a fixées afin de prétendre satisfaire ses exigences. La deuxième condition dans laquelle intervient la célébration du 63e anniversaire de la fête de la République a trait à la guerre déclarée entre Ennahdha et le Parti destourien libre (PDL) qui semble connaître son épilogue, jeudi prochain 30 juillet, jour de la tenue de la séance plénière qui aura à examiner la motion de retrait de confiance à Rached Ghannouchi, président du Parlement, décision prise hier lors de la réunion du bureau de l’Assemblée des représentants du peuple.
La célébration de la fête de la République consistant généralement en une réception donnée aux jardins du Parlement en l’honneur des députés en présence du président de la République revêtira, ainsi, du fait de ce qui résultera de la séance plénière de jeudi prochain, une dimension particulière (bien sûr au cas où la cérémonie en question aurait bien lieu) dans la mesure où elle constituera peut-être à la fois la première et la dernière que Rached Ghannouchi aura organisée et pilotée en tant que président du Parlement.
Liberte
25 juillet 2020 à 08:49
Des bons souvenirs pour certains mais pour d’autres c’est pas le cas. Bref l’état du pays dégringole d’année en année et les têtes des dérogeants aussi mais leur fortune augmente tous les jours. La république profite aux politiciens qui n’ont aucun scrupule à voler de plus en plus avec une corruption galopante, les jeunes ont fait là révolutions et les vieux ont pris le pouvoir.