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COVID-19: Il faut se préparer à une nouvelle vague


Pour certains, l’hypothèse d’un reconfinement n’est plus à écarter.


Aujourd’hui, le constat est on ne peut plus frappant : la Tunisie n’a plus peur du coronavirus, n’y pense plus. Et elle semble même s’y plaire, en s’entêtant à ne pas prendre la peine de prêter l’oreille aux incessants appels à la vigilance lancés jour et nuit par les autorités. Celles-ci, visiblement impuissantes et pantoises, n’arrivent pas à croire que plus de 90% des Tunisiens s’en fichent désormais éperdument : masques jetés à la poubelle ou rangés dans le tiroir, irrespect total de la distanciation, bousculades monstre à bord des transports publics, dans les rues commerçantes, dans les marchés et grandes surfaces, dans les cafés, bars et restaurants. Bref, partout où il y a âme qui vive, le fameux plan national de prévention contre la pandémie, bien qu’encore théoriquement en vigueur, n’a pratiquement plus cours, n’intéresse plus personne  (ou presque) comme si notre pays a réussi l’exploit mondial de découvrir un vaccin contre le Covid-19 !

Des signes inquiétants

Et pourtant, à bien y voir, une certitude est là plus claire que l’eau de roche : on n’est pas encore sorti de l’auberge, et, sans prétendre jouer la dramatisation, on peut évoquer l’hypothèse d’une nouvelle vague du coronavirus dans nos murs. Hypothèse qu’il serait suicidaire d’écarter, ses signes étant aujourd’hui nets et inquiétants. Premièrement, en maintenant la pression sur la population, les autorités trahissent une conviction selon laquelle le match n’est pas terminé et qu’il serait fou de crier trop tôt victoire. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si les experts du ministère de la Santé, aux commandes de cette bataille, n’hésitent pas à tabler sur une… seconde mi -temps.

Deuxièmement, la réouverture des frontières et la reprise touristique n’ont pas été épargnées par les failles. En effet, des passagers tunisiens de retour au bercail continuent de violer les consignes du confinement, soit en se gardant de se soumettre à un autre test lors de leur séjour, soit carrément en… s’enfuyant des centres d’hébergement, le plus souvent contre monnaies sonnantes et trébuchantes exigées par une nouvelle mafia d’intermédiaires. Et là, si les cas de désertion ne se comptent plus, on n’a bizarrement aucune nouvelle des organisateurs de ces fugues lourdes de conséquences.

Troisièmement, le mois prochain s’annonce probablement plus chargé pour nos hôteliers qui, au vu de la courbe ascendante des réservations, s’attendent à un bon come-back des touristes. D’où la méfiance mi-voilée des autorités d’enregistrer des cas de contamination.

A ces trois facteurs il est inévitable d’ajouter celui de la propagation galopante du coronavirus en Europe et aux Etats-Unis et, plus inquiétant encore, dans les pays voisins (Algérie et Libye).Et dire que toutes ces contrées constituent l’épine dorsale du tourisme tunisien.

En somme, de là à dire que la Tunisie est sous la menace d’une nouvelle offensive de la pandémie, voilà une perspective certes sombre et… macabre, mais il faut avoir le courage de  l’accepter, dans la mesure où plusieurs pays au monde ont dû, sans doute la mort dans l’âme pour avoir minimisé le danger du coronavirus, remettre leurs pendules à l’heure du reconfinement. Quitte à infliger des amendes à ceux qui font fi des mesures préventives, particulièrement en matière de port de masque. Ça n’arrive pas qu’aux autres, n’est-ce pas ?

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Un commentaire

  1. chevy

    26 juillet 2020 à 08:08

    Pas de tests, pas de malades…????

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