L’Onme appelle à l’accélération de l’application du texte de loi prévoyant des sanctions pour les personnes qui ne respectent pas les consignes barrières dont le port du masque
Le dernier bilan des cas contaminés de l’Aéroport international Tunis-Carthage a eu l’effet d’une douche froide pour l’Observatoire des maladies nouvelles et émergentes (Onme). Mais au regard du relâchement observé en dépit de la mise en place d’un protocole sanitaire rigoureux au sein de cet espace, depuis la fin du mois de juin dernier, l’apparition de nouveaux cas était, somme toute, prévisible. Pourtant, la directrice de l’Onme, Nissaf Ben Alaya, avait déjà tiré la sonnette d’alarme depuis plusieurs jours, appelant les citoyens à continuer à s’astreindre aux mesures barrières et à ne pas baisser la garde. Peine perdue. Les mauvaises habitudes ont fini par reprendre le dessus et distanciation sociale et masques ont été relégués aux oubliettes. Le maintien de l’ouverture des frontières terrestres et aériennes relance de nouveau l’hypothèse de la survenue d’une éventuelle seconde vague de contaminations d’autant plus que le nombre de cas contaminés importés est reparti de plus belle le mois de juillet dernier alors qu’une accalmie a été observée au cours du mois de juin. Mais Nissaf Ben Alaya n’en démord pas : même si le bilan est relativement élevé avec l’enregistrement d’un foyer de contamination, l’aéroport poursuivra ses activités dans le respect du protocole sanitaire. Il faudra se montrer plus rigoureux et veiller plus scrupuleusement au respect des consignes barrières. L’effet boule de neige pouvant générer d’autres foyers de contamination, le ministère de la Santé a décidé de parer au plus pressé en programmant une campagne de dépistage massif ciblant 3.000 agents, outre les opérations de désinfection effectuées dans les terminaux et les bâtiments de l’aéroport.
Le laboratoire militaire mobile de sécurité microbiologique a été appelé en renfort pour appuyer les efforts des équipes des structures de la santé afin d’effectuer 300 tests de dépistage par jour. Sur plus de 1.000 tests réalisés jusqu’ici, le bilan demeure stationnaire (26 cas). La procédure classique a été enclenchée avec la conduite d’une enquête d’investigation menée par les équipes du ministère de la Santé et de l’Observatoire qui ont effectué un travail de fourmi en remontant la chaîne afin d’identifier toutes les personnes qui ont été en contact, au cours des dernières semaines, avec les agents et le personnel de l’aéroport testés positifs. Président de la commission de la quarantaine au sein du ministère de la Santé, Mohamed Rebhi est affirmatif de son côté. Même si le bilan est revu à la hausse, «il n’y a aura plus de retour en arrière». La seule possibilité de freiner la pandémie est d’accélérer l’application effective du texte de loi prévoyant des sanctions et des amendes à l’encontre des personnes qui ne portent pas de masque et qui ne respectent pas les mesures barrières dans les espaces clos. Ainsi, le port du masque deviendra très probablement obligatoire, d’ici la fin de l’année» dans les espaces clos à l’instar des aéroports, des bureaux de poste, des administrations publiques… et même dans les moyens de transport .
Sinon gare à une nouvelle vague de contaminations en hiver
Maghzaoui
7 août 2020 à 14:50
Comme d’habitude, vous êtes toujours à la traine pour appliquer les règles d’hygiènes élémentaires, quel dommage d’avoir une mentalité pareille qui porte préjudice à tout un peuple, et le peu de touristes qui vont s’aventurer en cette période, oh combien difficile pour la Tunisie.