Nécessité de poursuivre les opérations de contrôle dans tous les quartiers et dans toutes les régions en renforçant les moyens de travail des agents comme les voitures et les ressources humaines.
L’Etat débourse chaque année une somme faramineuse pour importer des quantités d’huile végétale qui sont raffinées dans des unités tunisiennes. Destinée aux ménages notamment ceux à revenu limité et moyen, cette huile est introuvable sur le marché local. En faisant le tour des épiciers de la Ville de Tunis, il n’est pas possible de trouver une seule bouteille d’huile végétale qui est compensée par l’Etat pour rendre son prix abordable aux couches à pouvoir d’achat limité. Les rondes de contrôle effectuées par les agents économiques relevant du ministère du Commerce ont permis de découvrir plusieurs infractions relatives à l’huile végétale utilisée par les ménages pour la cuisson.
En effet, on a découvert de grandes quantités d’huile végétale dans un entrepôt appartenant à un vendeur en gros dans un quartier populaire à Tunis. Ces quantités ont été saisies avant d’être remises en vente dans le circuit organisé uniquement au profit des ménages. Ce vendeur avait l’intention de vendre ce produit importé pour les restaurants, les fast-foods et les gargotes à un prix plus élevé que celui fixé par l’Etat.
Renforcer le contrôle du circuit de distribution
Le contrôle économique a permis également d’épingler plusieurs épiciers qui cachent les bouteilles d’huile végétale pour les vendes aux acheteurs en gros à savoir les restaurateurs et les producteurs de beignets. Ces derniers achètent de grandes quantités et acceptent de payer un prix plus élevé que celui fixé par l’administration. Les contrevenants parmi les épiciers ont été prévenus par les agents de contrôle économique et des procès-verbaux ont été dressés à leur encontre. En cas de récidive, ces commerçants peuvent voir leur local fermé pour quelque temps.
D’où la nécessité de poursuivre ces opérations de contrôle dans tous les quartiers et dans toutes les régions en renforçant les moyens de travail des agents comme les voitures et les ressources humaines. Ainsi, il sera possible d’assainir le circuit de distribution qui connaît plusieurs intrus. Ces derniers orientent les ventes et sont responsables de l’éclipse de cette denrée du marché. Pour pouvoir subvenir à leurs besoins en huile végétale— à défaut de pouvoir acheter de l’huile d’olive—les ménages se rabattent sur l’huile de soja ou de maïs vendue dans les grandes surface à plus de 4 dinars le litre.
Malgré les opérations de contrôle qui se font à l’improviste et qui permettent d’identifier plusieurs contrevenants, l’huile végétale importée et compensée n’est toujours pas disponible dans tous les points de vente et cela constitue une vraie énigme qui nécessite de trouver une solution une bonne fois pour toute. Les consommateurs peuvent contribuer, eux aussi, à assainir le marché en informant les services compétents au ministère du Commerce de l’absence de l’huile végétale dans tel ou tel point de vente pour prendre les mesures dissuasives nécessaires à l’encontre de ces commerçants hors la loi dont le but est de s’enrichir en un minimum de temps quitte à laisser le citoyen sans ce produit de base.
Les organisations de défense du consommateur ont également leur mot à dire à ce propos et peuvent effectuer des contrôles au niveau des points de vente pour s’assurer que le circuit de distribution fonctionne bien et n’est pas dirigé par ces intrus qui utilisent tous les subterfuges pour atteindre leur but en préférant vendre pour les acheteurs en gros !