Le 22 août, les baigneurs ont observé un phénomène insolite au large de la Marina de Gammarth. Une partie de la mer, bleu turquoise, a viré au marron foncé. Mais, finalement, il semblerait que ce phénomène ne soit pas si insolite que cela, puisque l’ONAS en serait le principal responsable. Tournant à plein régime, la «vanne» de la station d’épuration de Raoued a déversé tout son contenu dans la mer, causant la pollution de Sidi Bou Saïd jusqu’à Carthage (Amilcar), en passant par la plage de La Marsa. Cette opération de pollution volontaire aurait une explication: l’usine de traitement des eaux usées de Raoued, fonctionnant au-delà de sa capacité, déverse directement le trop-plein des eaux usées dans la mer. Or, la création d’un courant circulaire au niveau du Golfe de Tunis aura, pour effet, un jour, d’entraîner la pollution des plages de Slimane, Korbous, Sidi Ali Mekki… si l’ONAS continue le déversement des eaux usées. C’est une véritable catastrophe écologique qui est en train de se dérouler en toute impunité, dans le silence total des autorités locales. Le traitement des eaux usées a toujours constitué un problème sans que des solutions radicales n’aient été trouvées. Tournant au-delà de leur capacité, les stations d’épuration des eaux usées sont largement responsables de la pollution dans les zones côtières. La liste des plages impropres à la baignade risque de s’allonger en l’absence d’investissements dans des projets d’extension et de création de nouvelles stations d’épuration. Pourtant, leur extension ou la création de nouvelles stations d’épuration permettrait d’améliorer la gestion des eaux usées et mettrait un frein à la pollution des plages des zones côtières.
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Platon tounes
27 août 2020 à 05:10
Faudrait-il mieux suivre l’évolution de nos plages et du littoral maritime après l’installation d’unités industrielles de production diverses . On s’étonne après coup de la désertification des fonds marins lié à un déséquilibre biologique irréversible.