Accueil Société Coronavirus: Les frissons d’un éventuel reconfinement

Coronavirus: Les frissons d’un éventuel reconfinement


Attente dans l’anxiété dans tous les secteurs de la vie active. Les sombres perspectives se dissiperont-elles?


Le confinement sera-t-il de retour? Faudrait-il reconfiner la population, en tant que solution inéluctable, un mal nécessaire en matière de lutte contre le coronavirus? Deux interrogations d’actualité qui reviennent, ces jours-ci, sur toutes les lèvres, suscitant peur et inquiétude et menaçant d’usurper le droit du Tunisien aux douceurs des vacances et au farniente de l’été. C’est que «le nouvel ennemi juré du peuple», en l’occurrence la Covid-19, revient en force en prenant une trajectoire des plus dangereuses qu’illustrent parfaitement les dernières statistiques du ministère de la Santé. Nonobstant la véracité de chiffres et facteurs ayant entraîné l’émergence de cette nouvelle vague de la pandémie, il faut concéder que le mal est maintenant fait : la propagation ne connaît plus de répit. Elle risquerait même, sur sa lancée actuelle, d’aller crescendo.

Et ce risque est bel et bien là, quand on voit à quel point le plan national de prévention, adossé pourtant à une formidable campagne de sensibilisation, est malmené jusqu’à la marginalisation !

Lueur d’espoir

Dès lors, ce n’est plus un hasard si l’Etat commence à voir rouge et… à perdre patience, en s’embarquant dans une nouvelle méthode de combat basée sur la fermeté. Avec un grand F, puisque l’on parle désormais d’amendes et d’emprisonnement à l’adresse des contrevenants. «Une mesure à saluer, le yeux fermés», s’écrie R.R., instituteur de son état, qui appelle à l’appliquer scrupuleusement et sans pitié. Par contre, pour S.N., banquier à la retraite, «ce ne sera qu’un feu de paille et une décision qui ne tiendra pas longtemps, étant donné l’indiscipline criarde de la majorité des Tunisiens que plus rien n’arrête depuis justement la révolution». C’est pourquoi, notre interlocuteur n’hésite pas à proposer l’imposition d’un nouveau confinement. Or, cette proposition est vue d’un mauvais œil par une frange de la population, particulièrement les hommes d’affaires, les commerçants et les propriétaires de cafés, restaurants, hôtels, bars et boîtes de nuit qui tremblent déjà à la perspective d’un reconfinement. Cette perspective, si sombre, fait également peur aux tenanciers des jardins d’enfants, garderies, centres de loisirs, outre les établissements scolaires et universitaires et les activités sportives, culturelles et artistiques. Ça et là, se remettre au chômage forcé équivaut à la perte d’importantes recettes et d’un temps précieux. «Pour moi, un reconfinement serait une opération-suicide», tonne le propriétaire d’un Conservatoire de musique privé : «En fermant boutique, tempête-t-il, je n’aurais plus de quoi payer le loyer du local et faire survivre ma famille». Psychose.

Charger plus d'articles
Charger plus par Mohsen ZRIBI
Charger plus dans Société

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *