OMV, ATOG Ventures Limited et ENI Tunisia : Risque de fermeture des sites de production

Les directeurs généraux des compagnies pétrolières OMV, ATOG Ventures Limited et ENI Tunisia ont adressé, en date du 21 août 2020, une lettre au Président de la République, le sollicitant d’intervenir pour mettre fin au blocage de la vanne d’expédition du pétrole et au barrage des routes au Sud du pays.

Selon les premiers responsables des trois compagnies pétrolières opératrices et partenaires dans les concessions au Sud de la Tunisie, la situation de fermeture depuis le 16 juillet 2020 dernier de la vanne d’expédition de la Trapsa qui achemine le pétrole du Sud vers le port de la Skhira ainsi que le barrage des routes reliant Tataouine aux sites de production du Sud, a impacté considérablement le secteur et l’économie du pays.

Faute de capacité de stockage sur les sites de production,  obligés de fermer graduellement les puits producteurs. Les sociétés en question supportent également des charges extraordinaires et importantes pour les ravitaillements des sites de production par voie aérienne afin de soutenir les employés dans les zones d’opérations en plein désert.

Fermeture totale des sites

Cette situation ne doit pas se poursuivre, vu ses effets néfastes qui pourraient se produire sur les sociétés opérant dans ce site. En effet, dans très peu de temps, la fermeture totale des sites au Sud et l’évacuation des employés et contractants sont possibles.  Il semble que les problèmes sociaux sont toujours à l’origine des perturbations des activités des sociétés pétrolières, ce qui risque de causer un manque à gagner immense pour ces sociétés et pour l’Etat. Les protestataires demandent notamment du travail.

De plus, une telle situation nuit aux intérêts de la Tunisie et pourrait empêcher les compagnies pétrolières de respecter leur engagement envers l’Etat tunisien et c’est bien dommage ! Un autre problème non moins grave se pose avec acuité, à savoir le retard de paiement des factures adressées à l’Entreprise tunisienne des activités pétrolières (Etap) pour le pétrole et à la Steg pour le gaz, pour des montants importants.

Les sociétés opérant dans le site sont confrontées, en effet, à de très grandes difficultés pour payer leurs fournisseurs et contractants et même pour le paiement des salaires du personnel. D’où la nécessité de garantir un climat de stabilité propice à la reprise et à la poursuite des activités de production, aux investissements et au développement du secteur. Les responsables des sociétés pétrolières souhaitent  vivement l’intervention urgente du Chef de l’Etat afin de mettre fin aux évènements exceptionnels auxquels ils font face et qui pourraient amener à la suppression  des obligations des sociétés précitées et la mise au chômage de milliers de travailleurs.

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